Le Vice-premier ministre de l'intérieur et sécurité, Daniel Aselo a déclaré ce lundi 1er août, que la fusillade orchestrée la veille par des casques bleus au poste frontalier de Kasindi est un "mépris" à l'égard de la RDC.
"Au nom du gouvernement de la République j'exprime toute désapprobation par rapport à ce qui s'est passé à Kasindi…Nous sommes en train de considérer que c'est du mépris", a-t-il déclaré à Goma à son retour de Butembo où il a conduit une mission après la mort d'une dizaine de personnes en marge des manifestations pour exiger le départ de la Monusco.
Les tirs de Kasindi ont fait au moins deux morts et une dizaine de blessés. "Pendant que j'étais en train de diriger une réunion à Butembo, les images me parviennent pour dire que le contingent tanzanien vient de commettre encore la bêtise", a déploré M. Aselo.
Et de poursuivre: "On ne peut pas avoir du mépris vis-à-vis d'un grand pays comme la République democratique du Congo. C'est vraiment regrettable ce que ces forces ont fait", a-t-il conclu.
Le gouvernement devra se réunir pour statuer sur ce dossier. Des casques bleus du contingent tanzanien en provenance de l'Ouganda ont forcé la barrière du poste frontalier de Kasindi en tirant plusieurs balles sur les agents des services douaniers. La vidéo montrant la scène est devenue virale sur les réseaux sociaux.
La cheffe de la Monusco, Bintou Keita se dit choquée et parle d'actes inexplicables de la part des casques bleus. Cet incident intervient alors que Jean Pierre Lacroix, le numéro 2 de l'ONU séjourne en RDC.
Patrick MAKI