Le Syndicat national des médecins (SYNAMED Asbl) section Kinshasa a tenu, le weekend dernier, une réunion aux fins d’évaluer la radicalisation de son mouvement de grève sous forme de polarisation des urgences qui a couvert la période allant du 13 au 23 juillet dernier soit pendant 10 jours.
L’organisation syndicale dit avoir constaté le refus du gouvernement de répondre aux différentes revendications des médecins et pris la décision de prolonger, pour une durée d’une semaine (7 jours) à dater de ce lundi 25 juillet, cette polarisation des urgences avec, cette fois, la particularité de n’avoir qu’un seul hôpital opérationnel par jour.
« Au mois de juin, on nous a invités aux assises à Bibwa. Dans ces assises, aucune évaluation n’a été faite et le gouvernement n’a pas répondu aux revendications des médecins. Le gouvernement va signer un avenant avec un autre syndicat frère qui était cosignataire avec nous en 2021. Les médecins ne sont pas satisfaits de cet avenant parce que ça ne répond pas à leurs attentes. D’où la grève a commencé le 6 juillet par un service minimum. Une semaine après, le gouvernement n’a pas réagi et les médecins se sont réunis en Assemblée générale et ont décidé de radicaliser la grève sous la forme de polarisation du 13 au 23 juillet soit 10 jours. (…). Après le 23, les médecins ont fait l’évaluation et ont constaté le refus par le gouvernement de répondre aux revendications des médecins. Ce qui nous a conduits à prolonger encore d’une semaine la polarisation cette fois ci avec un seul hôpital par jour (…). On terminera le 30 juillet », a déclaré, à ACTULITE.CD, Patrick Boloko, secrétaire exécutif du Synamed/Kinshasa.
A l’issue de cette période supplémentaire, soit le 30 juillet prochain, une nouvelle réunion d’évaluation sera tenue et si rien n’est fait, le Synamed promet des nouvelles mesures.
« Si à cette date aucun signal fort du gouvernement n’est donné, nous allons radicaliser la grève sous la forme d'hôpitaux sans médecins. Les médecins vont rester chez eux à la maison », a annoncé le secrétaire exécutif du Synamed/Kinshasa.
Et d’ajouter :
« L’Etat congolais a le devoir de prendre en charge sa propre population en mettant en place un système de santé adéquat ».
Pour rappel, Cette organisation syndicale revendique notamment l'admission sous statut des 10.000 médecins non mécanisés, l’alignement de plus 6.000 médecins non bénéficiaires de la prime de risque des médecins au nombre desquels près 1.700 médecins qui devraient se retrouver dans le fichier Bibwa, mais qui ne sont toujours pas pris en compte dans l’alignement, ainsi que la prise en compte de l’indemnité de transport et de logement.
Lire aussi :
Olivia Wanga et Rachel Maduali, stagiaires IFASIC