François Lumumba, fils du feu Patrice Emery Lumumba, a appelé, dimanche 26 juin, les Congolais à l'unité lors d'une brève cérémonie au village Silatembo, à près de 50 kilomètres sur la route Likasi, dans le Haut-Katanga où se trouve la relique de son père, lieu où il a été assassiné en 1961. Le fils de Lumumba a expliqué que cette unité nationale doit se matérialiser pour honorer la mémoire de son regretté père.
" L'assassinat de Patrice Emery Lumumba était un drame national. Il n'a pas su terminer son programme pour plusieurs raisons. Il est mort très tôt et c'est pour cela que nous, cette génération, devons faire l'effort nécessaire pour la continuité du programme de Patrice Emery Lumumba. Que ça soit sur le plan social, des écoles, et surtout sur l'unité nationale. Avec les évènements de l'est du pays, nous constatons que le pays peut se retrouver à tout moment dans une situation extrêmement grave. C'est pour cela que l'unité nationale est importante. Sans l'unité nationale, on ne peut pas aller plus loin. Ce qui demande, non seulement de la volonté, mais aussi de courage pour réaliser le rêve de Patrice Emery Lumumba ", a t-il dit à l'assistance constituée des familles biologiques de Lumumba, Mpolo et Okito, mais aussi des officiels dont le Premier ministre Sama Lukonde, le gouverneur du Haut-Katanga et les membres de son gouvernement.
Et de poursuivre :
" Dans sa dernière lettre envoyée à notre maman, il parle de Pauline, du Congo, et quand il parle des enfants, il parlait de tous les Congolais. D'où c'est le devoir de nous tous d'être ensemble pour aller en avant, surtout ce dernier temps où nous avons constaté la balkanisation du Congo qui commence à prendre une certaine forme. Nous devons être vigilants pour casser ces ambitions car les ennemis du Congo sont dans l'autre frontière ".
La dépouille de Patrice Emery Lumumba est arrivée dimanche en début d'après-midi à Lubumbashi, et a passé nuit dans le mausolée érigé au village Silatembo, lieu de son assassinat. Il est prévu ce lundi une messe avant l'étape de Kinshasa.
José MUKENDI