Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention Jean-Jacques Mbungani a été instruit de prendre des dispositions nécessaires en vue de la création d'une unité de toxicovigilance au sein du centre national de pharmacovigilance. Cette instruction du Chef de l'État Félix Tshisekedi est motivée par le fait que les intoxications accidentelles dûes aux espèces végétales et animales venimeuses entraînent des milliers de décès et la perte des millions d'hommes et femmes en bonne santé et qui constituent de ce fait un problème de santé publique.
"Notre pays n'échappe pas à cette réalité du fait qu'il regorge plusieurs espèces de plantes vénéneuses ainsi que des minerais dans les conditions d'exploitation exposent les populations aux effets tératogènes. Pour ce faire, il y a urgence de mettre sur pied une unité toxico-vigilance qui aura pour mission de surveiller, prévenir, former et informer. Le président de la République a chargé le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention de prendre les dispositions appropriées pour accélérer la mise en œuvre de ce projet" rapporte le compte rendu de la 52e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 6 mai 2022.
La toxicovigilance a pour objet la surveillance des effets toxiques pour l’homme, aigus ou chroniques, d’un mélange ou d’une substance, naturelle ou de synthèse, disponible sur le marché ou présent dans l’environnement. Cette activité vise à la mise en œuvre d’actions d’alerte, de prévention, de formation et d’information.
La vigilance toxicologique est indispensable à la connaissance et à l'amélioration des connaissances des effets toxiques des substances et mélanges sur l'homme, pour une meilleure prise en charge médicale des personnes intoxiquées. Les observations d'exposition et d'intoxication accidentelles ou volontaires, leur analyse en termes de circonstances d'exposition, d'imputabilité et de gravité, permettent une meilleure prévention et une meilleure prise en charge thérapeutique.
Clément MUAMBA