Le Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo Okito, a répondu à la question orale avec débat lui adressée par le député national Jean-Pierre Kayembe Ilunga sur la gestion “tendancieuse” des conflits dans les provinces et les relations entretenues avec les institutions provinciales.
À la suite des interventions d'une cinquantaine de députés nationaux sur la gestion de la territoriale et sécurité, un délai d'une semaine a été accordé à Daniel Aselo qui doit à nouveau apporter des réponses à toutes ces préoccupations. Il reviendra donc le mercredi 6 avril prochain.
À la question initiale du député national Jean-Pierre Kayembe Ilunga : Pourriez-vous me dire quelles sont les prérogatives légales qui vous sont reconnues dans la gestion des institutions provinciales et pourquoi votre participation tendancieuse dans les règlements des conflits dans les différentes provinces de la République, Daniel Aselo a commencé par expliquer qu’il a hérité d’une crise institutionnelle quasi-généralisée au niveau des 17 provinces sur les 26 provinces dont Haut-Lomami, Mongala, Mai-Ndombe, Tshopo, Ituri, Kwango, Kongo Central, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasai, Tanganyika, Bas-Uélé, Kasaï Central et Sankuru. A cette liste s’ajoutent le Nord-Ubangi et Kinshasa.
« Des motions de défiance, de censure ou des pétitions étaient votées par les assemblées provinciales à l’encontre des gouverneurs ou vice-gouverneurs de provinces ; à la suite de la mauvaise gestion ou la gestion opaque déclarée ou avérée de la chose publique par des exécutifs provinciaux », s'est-il justifié.
Sur instruction du Président de la République, a-t-il rappelé, en conseil des ministres du 7 mai 2021, le VPM Aselo a été chargé de prendre contact avec la CENI afin d’organiser les élections dans les provinces où les gouverneurs ont été déchus et d’organiser les rencontres avec les présidents des assemblées provinciales et les gouverneurs de provinces où les crises persistaient en vue d’une solution politique consensuelle. Il dit avoir initié des consultations avec les animateurs des institutions provinciales.
Ces consultations ont, selon lui, réussi à faire baisser les tensions dans les provinces de la Tshopo, de Lomami, de Mongala, du Maniema et du Bas-Uélé.
Par ailleurs, le VPM Daniel Aselo a dit qu’il est difficile pour lui d’entretenir des relations sans heurts avec toutes les institutions provinciales au regard des invitations obligées en sa qualité de ministre en charge de sécurité et de l’ordre public, notamment dans les conflits qui opposent les deux institutions provinciales, généralement.
Pour ce qui est de l’intervention tendancieuse dans le règlement des conflits dans les provinces, le VPM Daniel Aselo regrette que l’auteur de la question orale n’ait pas donné des cas précis. S’agissant du conflit réglé par décision judiciaire, a-t-il dit, sa position a toujours été de respecter la volonté du juge, au nom du principe de séparation du pouvoir, socle de l’état de droit.
Dans son discours à l'ouverture de la session parlementaire de mars, Christophe Mboso avait promis de mettre en avant le contrôle parlementaire lors de cette session parlementaire. Ce, à la suite de plusieurs doléances des députés nationaux l’accusant de bloquer le contrôle parlementaire.
En principe, c'est 48 heures qui sont accordées aux membres du gouvernement mais la journée de mercredi a été instituée comme journée consacrée aux contrôles parlementaires. C'est ainsi que sa nouvelle intervention a été programmée le mercredi 6 avril prochain pour donner directement ses réponses.
Clément Muamba