RDC : 12 condamnations prononcées dont la plus lourde à 20 ans de prison dans le procès des ADF et des Mai-Mai à Beni

Procès des ADF au tribunal militaire de Beni
Procès des ADF au tribunal militaire de Beni

Le tribunal militaire garnison de Beni -Butembo a rendu son jugement dans la cause opposant le ministère public aux 13 combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), dont une Kényane et un sujet rwandais qui comparaissaient depuis plus de trois semaines. Douze condamnations et un acquittement ont été prononcés par le juge dans une audience tenue à l’esplanade de la mairie de Beni.

Cinq prévenus ont été condamnés à 10 ans de servitude pénale principale et 6 autres à 15 ans dont la kényane Kolo Teni reconnue coupable de participation à un mouvement insurrectionnel pour avoir opéré au compte des rebelles ADF sous la direction de la combattante Sila. Kase Selemani de nationalité rwandaise comme Kolo Teni, a été lui aussi condamné à 15 ans de servitude pénale principale et au paiement d’une amende de 250 mille franc congolais pour avoir participé comme insurgé aux côtés de l’actuel numéro un des ADF Moussa Seka Baluku. Le Rwandais opérait singulièrement dans la cité Kasindi, frontalière avec l’Ouganda.

La peine la plus lourde, soit 20 ans de servitude pénale, a été infligée au prévenu Kambale Ngahagondi, reconnu coupable d’association des malfaiteurs et participation à un mouvement insurrectionnel. Celui-ci assurait le transport des combattants ADF dans le territoire voisin de Lubero sous la direction de monsieur Amigo, l’un des leaders de ce mouvement.

Par contre, le prévenu Jean-Bosco accusé de participation à un mouvement insurrectionnel a été acquitté et la justice a ordonné sa libération immédiate.

C’est une première série d’audiences qui concernent les combattants ADF, accusés d’avoir tué des milliers de civils dans la région de Beni depuis 7 ans. D’autres causes sont en  cours d’instruction. Au moins 64 affaires ont été introduites à l’auditorat militaire et attendent leur instruction. Elles concernent les rebelles ADF de différentes nationalités détenus depuis plusieurs mois dans des prisons au pays.  Selon la justice, c’est pour des raisons de sécurisation des détenus que tous les détenus ne comparaissent pas au même moment.

Yassin Kombi