RDC: Félix Tshisekedi a échangé avec le procureur de la CPI

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Karim Asad Ahmad Khan, Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a échangé avec Félix Tshisekedi à Addis-Abeba (Ethiopie) en marge de la 35e session de l’Union africaine (UA). Les deux hommes ont évoqué la coopération entre la juridiction pénale internationale et la RDC qui entretiennent de bons rapports. Le premier procès de la CPI concerne d’ailleurs un congolais, Thomas Lubanga. Ce dernier est aussi le premier individu condamné par la juridiction. Plusieurs dossiers sur l’insécurité en Ituri et dans les deux Kivu sont traités par la CPI pour notamment des accusations des crimes de guerre dans le contexte d'un conflit armé et crimes contre l'humanité commis depuis 2002. 

Particulièrement pour la province de l’Ituri, en juin 2020, Comme le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, avait indiqué que les tueries à Djugu et Mahagi « pourraient présenter des éléments constitutifs de crimes contre l’humanité » voire de « crime de génocide ».

Karim Asad Ahmad Khan et Félix Tshisekedi ont évoqué également le titre de champion de la lutte contre les violences sexuelles reconnu au Chef de l’Etat congolais par l’Union africaine. 

« Et étant donné le nouveau rôle du Président Félix Tshisekedi en tant que Champion du Genre désigné l’Union africaine, j'attends avec impatience un partenariat toujours plus étroit dans ce domaine et dans d'autres », a déclaré Procureur de la Cour pénale internationale.

En 2021, le BCNUDH avait documenté 556 victimes adultes de violences sexuelles liées au conflit (548 femmes et huit hommes) parmi lesquelles 96% (soit 531 femmes et 6 hommes), ont été victimes de viols. Il s’agit d’une diminution de 21% par rapport aux 680 victimes adultes documentées en 2020. Les combattants de groupes ou de milices armés demeurent les responsables de la majorité des personnes affectées en 2021 (70%). Quant aux agents de l’État, ils sont responsables à la hauteur de 30 %, ceux-ci étant principalement des militaires des FARDC (28%).