Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé lundi « instamment » au Gouvernement congolais et à ses partenaires, et notamment aux institutions financières internationales, d’apporter d’urgence un soutien adéquat en temps voulu en faveur d’une mise en œuvre rapide et effective du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des ex-combattants remplissant les conditions requises, sous la coordination du PDDRC-S.
Il précise que cela doit se faire « au moyen d’initiatives locales spécialement conçues et adaptées au contexte, offrant des possibilités et des solutions économiques de remplacement durables ». Le tout dans le but d’inciter les combattants à se démobiliser et à retourner à une vie civile pacifique. Le conseil de sécurité recommande également aux autorités congolaises de tirer les enseignements des expériences passées, et en veillant à ce que fassent partie intégrante de ces processus la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains, des atteintes à ces droits et des crimes internationaux, les initiatives de justice transitionnelle et la protection des droits des enfants, etc.
Au cours de son dernier discours sur l'État de la nation, Félix Tshisekedi avait noté l’urgence d’accélérer ce processus dès 2022.
De son côté, la Banque mondiale a déjà annoncé son apport.
« Nous sommes en train de préparer un projet sur la réinsertion de ces jeunes dans la vie économique. C’est un projet de 250 millions USD qui couvre les deux Kivu et l’Ituri. Il sera présenté le mois prochain au conseil d’administration. La solution militaire, c’est bien, mais pour le long terme, c’est le développement », avait dit à ACTUALITE.CD Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique orientale et australe, en visite officielle à Kinshasa du 11 au 12 novembre 2021.