Le Cercle pour la défense de l’environnement (CEDEN) et plusieurs autres organisations de la société civile environnementale appelle le Gouvernement congolais à relancer les négociations sur les Accords de partenariat volontaires ( APV) avec la délégation de l'Union européenne à Kinshasa dans le cadre de l'initiative FLEGT (Forest Law Enforcement, Governance and Trade). Cette initiative européenne vise à répondre à l'inquiétude suscitée dans le monde par les impacts négatifs de l'exploitation forestière illégale et du commerce des bois illégaux issus de cette exploitation.
Cette recommandation ainsi que tant d'autres ont été formulée à l'issue d'un atelier sur l'avenir des APV. Il a été organisé par le Cercle pour la défense de l'environnement (CEDEN).
La signature d'un Accord de partenariat volontaires devra permettre à la République démocratique du Congo de contrôler la qualité du bois et éviter la déforestation ainsi que la dégradation de la forêt.
"Recommandons : -rencontrer la délégation de l'Union européenne à Kinshasa en vue de: relancer le processus de négociations APV/FLGT RDC, fixer les priorités de son partenariat avec la RDC sur les aspects de gouvernance forestière, responsabiliser ou remettre la gouvernance forestière au centre des APV/FLGT, Réhabiliter la brigade forestière dans le nouveau cadre organique, actualiser la grille de légalité en intégrant les normes de durabilité, soutenir les contrats forestiers et décourager les bois illégaux qui transitent par les pays voisins pour prendre le label de ces derniers et échapper ainsi aux sanctions. L'Union européenne devrait préserver le respect et la confiance de gouvernements des pays partenaires déjà engagés dans le processus des APV", a déclaré la note de plaidoyer de la société civile environnementale à la presse.
Pour rappel, L'UE a adopté le plan d'action FLEGT en 2003 avec pour finalité l'amélioration de la gouvernance et la réduction de l'exploitation illégale par le renforcement de la gestion légale des forêts en favorisant le commerce de bois d'origine légale. Les mesures du Plan d'action envisagées par ce processus visent à augmenter tant la demande que l'offre de bois légal destiné à l'espace européen.
Ce plan interdit la vente dans le marché européen de tout bois exploité de manière illégale et oblige les entreprises à mettre en œuvre un système de diligence raisonnée et l'obligation de traçabilité pour minimiser le risque de mise en vente de bois.
Dans le cas concret de la RDC, jusqu'à 2007, plus de 90 % des exportations de bois de la RDC étaient destinées à l'UE1. La volonté de la RDC de lutter contre l'exploitation et le commerce illégal de son bois dans le cadre du plan d'action FLEGT exprimé dès février 2008 dictait ainsi la nécessité du lancement du processus FLEGT et la déclaration commune à l'ouverture des négociations entre les deux parties (UE RDC) a été signée à Bruxelles le 21 octobre 2010.