Le Conseil d'administration du Fonds Monétaire International (FMI) a achevé la première revue au titre de l'Accord de Facilité Elargie de Crédit et a approuvé le décaissement de 212,3 millions USD en faveur de la RDC. A cette occasion, Kristalina Georgieva, Directrice Générale de cette institution de Bretton Woods, a dressé une série de recommandations. Elle a notamment insisté sur les éléments clés contenus dans le programme approuvé en juillet.
« La création d'espace budgétaire en améliorant la mobilisation des recettes intérieures est la clé du succès du programme de réformes des autorités, notamment pour répondre aux besoins en infrastructures et aux besoins sociaux. Les financements concessionnels doivent être privilégiés, tout en continuant à éviter le financement monétaire de la Banque Centrale du Congo (BCC) ».
Elle d’ajouter:
« L'amélioration de la gestion des finances publiques sera importante pour soutenir l'efficacité des dépenses ainsi que la transparence et la responsabilité budgétaires ».
Le FMI regarde également ce qui se fait à la Banque centrale.
« La BCC devrait continuer à renforcer son cadre de politique monétaire et sa situation financière, améliorer la supervision bancaire et intensifier ses efforts pour renforcer les sauvegardes. Réduire la dollarisation contribuerait à améliorer le mécanisme de transmission de la politique monétaire. L'accumulation de réserves de change devrait se poursuivre tout en laissant le taux de change agir comme un amortisseur. Des efforts continus pour promouvoir l'inclusion financière sont également nécessaires.
Bien que présentant des chiffres prometteurs, l’économie congolaise demeure exposée aux risques d’origine externe « mais aussi interne tels que le faible taux de couverture vaccinale et les pressions éventuelles sur la demande intérieure qui caractérisent historiquement le dernier trimestre de l’année marqué par la préparation des festivités de fin d’années », reconnaissait Malangu Kabedi Mbuyi, gouverneur de la BCC, à la dernière réunion du conseil des ministres.
De son côté, le Gouvernement s’est engagé à accélérer les réformes retenues dans le cadre du Programme avec le FMI à l’effet de garantir une croissance inclusive et durable en RDC.