RDC : au congrès de son parti, Mbusa Nyamwisi salue la mutualisation des forces avec l’Ouganda contre les ADF et parle d’un retrait de l’enlisement 

FARDC et UPDF à Beni
FARDC et UPDF à Beni

Le Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani, mouvement de libération (RCD-KML), le parti d’Antipas Mbusa Nyamwisi, a ouvert ce mardi 14 décembre à Kinshasa les travaux de son deuxième congrès. Ces assises de trois jours vont réunir les cadres venus des provinces pour redéfinir l’avenir de l’un des partis historiques du pays. A l’ouverture des travaux, Antipas Mbusa Nyamwisi, notable de Beni, a salué la décision prise par le chef de l’Etat  Félix Tshisekedi de mutualiser les efforts avec l’Ouganda pour traquer les ADF, auteurs des massacres des civils à Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri). 

Selon cet ancien chef d’un mouvement politico-militaire qui a contrôlé le Grand-Nord et l’Ituri au début des années 2000, en décidant de cette mutualisation des forces FARDC-UPDF, Félix Tshisekedi tire le pays de l’enlisement et ouvre d’autres horizons dans la recherche des solutions durables au drame de l’Est.

«Je ne saurais terminer ce mot sans saluer l’action de son excellence monsieur le président de la république en optant pour la mutualisation des efforts de notre armée avec l’armée ougandaise contre les ADF qui tuent et massacrent sauvagement des populations innocentes dans la partie Est du pays, notamment en territoire de Beni depuis près de 8 ans et beaucoup plus récemment dans la province de l’Ituri, à Irumu, Djugu, Mahagi d’où nous viennent des images insoutenables. Le RCD-ML soutient dans la mesure où le chef de l’état nous tire de l’enlisement et ouvre d’autres horizons dans la recherche des solutions durables pas seulement au drame de ce groupe armé étranger et tous ses complices, mais aussi au danger de la balkanisation que tout cela représente», s’est réjoui Antipas Mbusa Nyamwisi.

Il souhaite voir ces opérations conjointes FARDC-UPDF être appuyées des actions de justice pour identifier et sanctionner les auteurs de ces crimes. 

«La justice devrait accompagner les opérations en cours, les enquêtes sur cette triste période, l’identification claire des auteurs et l’établissement de responsabilité individuelles et collectives, leur condamnation, la restauration de l’autorité de l’Etat sur cette partie du pays qui échappait déjà au contrôle, l’adoption d’un plan de développement spécifique pour toutes les contrées restées pendant longtemps bloquées, hypothéquées sous le poids de l’insécurité et de la terreur, aussi bien l’engagement de la jeunesse dans le court terme, parce que sans cela, on va retomber dans la même situation. Quand nous venions de Sun city nous espérions que c’était le nouveau départ, voilà que vingt ans après on est encore amené à vivre des scènes qu’on avait  jamais imaginées pour ce pays», a déclaré Antipas Mbusa Nyamwisi.

Ce plaidoyer en faveur de la justice pour Beni a toujours été soutenu par Antipas Mbusa Nyamwisi dès le début des massacres dont il accusait certains officiers de l’armée congolaise d’en être auteurs. Revenu au pays en juin 2019 après sept ans d’exil sous le règne de Joseph Kabila, Antipas Mbusa Nyamwisi s’affiche aujourd’hui en soutien de Félix Tshisekedi. 

C’est depuis le 30 novembre dernier que les armées ougandaises et congolaises ont entamé des opérations conjointes contre les ADF dans le territoire de Beni. Ces opérations seront limitées dans le temps, a dit lundi le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Claude Sengenya