RDC : un convoi humanitaire attaqué, trois blessés par balles

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Un convoie humanitaire escorté par des casques bleus de la MONUSCO est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés assimilés aux miliciens mai-mai à Ndoluma, village situé en territoire de Lubero sur l'axe Butembo-Goma (Nord-Kivu) la mi-journée de ce mercredi 8 décembre. Selon un journaliste d'une radio locale, l'incident a eu lieu au tours de 12 heures 30. Il précise à ACTUALITE.CD que ce convoie de "sept véhicules dont quatre camions" quittait Kirumba pour Butembo. 

"A l'arrivée à Ndoluma, près de la ferme de Tshipasa, le convoie a essuyé des tirs lancés par des assaillants. Les gens de la MONUSCO se sont arrêtés. Nous avons entendus des tirs", rapporte le journaliste à ACTUALITE.CD.

L'information est confirmée à ACTUALITE.CD par la MONUSCO qui, par le biais de son porte-parole, précise qu'il s'agissait d'un convoie du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) escorté par les casques bleus de la MONUSCO. Mathias Gillmann avance un bilan de trois humanitaires blessés, dont deux hommes et une femme, évacués par hélicoptères de la MONUSCO pour des soins.

Notre source sur place  rapporte aussi des déplacements des habitants de Kanyambi et Ndoluma vers Kitsombiro au Nord, l'unique village de la région qui abrite une position de l'armée congolaise. 

Un journaliste de Kitsombiro parle d'une troisième attaque enregistrée en moins d'un mois.

Le fonctionnaire délégué du gouverneur de province à Kitsombiro (10 Km au Nord du lieu de l'incident),Shadrack Kambale soupconne les miliciens mai-mai d'en être auteurs. Car d'après lui, c'est depuis un mois que leurs mouvements sont signalés dans son entité, "à la recherche d'armes de guerre".

"C'est depuis un mois que des mouvements des miliciens sont signalés ici. Ils seraient en train de se ravitailler en armes, parce qu'ils ne font qu'attaquer ceux qui transportent des militaires. Si un taximan transporte un soldat, ils vont l'attaquer, mais s'il n'y a que des civils sur la moto, ils passent librement", analyse Shadrack Kambale.

Claude Sengenya