RDC : lancement des ateliers sur la rationalisation des prix et tarifs des produits et services de santé

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Le gouvernement Sama Lukonde veut rendre les soins de santé de qualité accessibles à toutes les couches de la population conformément à la vision du chef de l'État Félix Tshisekedi relative à  la Couverture Santé Universelle. C'est dans ce cadre que le vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, décentralisation et affaires coutumière Daniel Aselo Okito a au nom du Chef de l'État lancé mardi 7 décembre 2021 au Palais du Peuple les ateliers sur la rationalisation des prix et tarifs des produits et services de santé en République Démocratique du Congo. 

A l'issue de ces  travaux, les experts en santé et différents acteurs intervenant dans ce secteur  vont formuler des recommandations claires pour atteindre cet objectif.

Daniel Aselo Okito, vice-premier ministre, ministre de l'intérieur décentralisation et affaires coutumières a rappelé son engagement pour la couverture santé universelle. Il a déploré le fait que les services et produits de santé sont désormais considérés comme des marchandises à en faire beaucoup de bénéfices oubliant son rôle dans la société.

"Nous avons fait des produits et services de santé, des sources des revenus de l'Etat, au même  titre que  des produits ordinaires, sans considération de l'impact social d'une telle politique. Les coûts des produits et services de santé ne devraient pas constituer une barrière à l'accès aux soins de santé de qualité , qui demeure un droit constitutionnel de chaque citoyen" a déclaré au nom du Chef de l'État, Daniel Aselo Okito.

Et d'ajouter :

"Mon ambition, dans le cadre du programme de Couverture Santé Universelle, est de mettre le patient au centre du système de santé et le citoyen congolais au centre des préoccupations du gouvernement. Je sollicite l'implication du  ministre de l'économie nationale et de tout le  gouvernement pour la réussite de ce processus".

Ces ateliers des réflexions s'inscrivent dans la poursuite du  combat pour les "Justes prix" des produits et services , mené par le ministre de l'économie nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma en exécution des instructions de la neuvième réunion du conseil des ministres.

"Ce processus de rationalisation permettra de déterminer les "Justes prix" des produits et services concernés , et rendra leurs prix et tarifs à la fois compétitifs et  accessible à un plus grand nombre de patients, de sorte que les chiffres d'affaires de ceux qui en font l'offre croîtra  en fonction d'une demande plus accrue, voire exponentielle", a précisé, dans son discours Jean-Marie Kalumba Yuma.

A titre illustratif, le numéro Un de l'économie nationale a déploré que certains produits pharmaceutiques importés voient leurs prix être majorés à près de 150% de la valeur CIF, à cause de différentes taxes, alors que ces mêmes produits sont faiblement taxés dans les autres pays de la Région, en l'occurrence 15% au Rwanda et 65% au Congo Brazzaville, par Rapport à la valeur CIF.

"Même si l'industrie locale  n'est pas encore capable d'absorber toute la demande intérieure en médicaments, il est urgent de lui accorder l'accompagnement nécessaire pour son bon développement afin que  nous soyions en mesure de produire nous-même nos propres médicaments, en conformité avec les standards de qualité les plus élevés." a ajouté Jean-Marie Kalumba Yuma.

Pour sa part, Jean-Jacques Mbungani, ministre de la santé publique, hygiène et prévention a indiqué que la disparité des coûts des médicaments et des prestations des services de santé constitue une grande barrière pour  l'accessibilité de la population  aux soins de santé de qualité. D'où la nécessité de réfléchir sur des voies et moyens pour  matérialiser la vision du chef de l'Etat Félix Antoine TSHISEKEDI qui veut les "justes prix" des  produits et services afin d' améliorer le pouvoir d'achat des congolais. 

"Pour ce qui est des médicaments en RDC, le coût est influencé, en grande partie, par les taxes à l'importation. Ces prélèvements, non seulement, réduisent le pouvoir d'achat des populations, mais aussi favorisent la contrebande et la contrefaçon des produits pharmaceutiques ainsi que la spéculation", a souligné Jean-Jacques Mbungani, ministre de la Santé.

Ces assises vont de clôturer le 11 décembre prochain. Dans cette lutte, le gouvernement Sama Lukonde n'est pas seul, il bénéficie de l'Appui des partenaires tels que SANRU, USAID, OMS.

Clément MUAMBA