LUCHA demande au procureur général de la République de diligenter une enquête judiciaire rapide, crédible et exhaustive sur les faits graves contenus dans « Congo Hold-up »

Congo Hold-Up
Congo Hold-Up

Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) appelle à la réaction des autorités congolaises dans le cadre de la publication des investigations contenues dans « Congo Hold-up ».

Il demande notamment au procureur général de la République de faire la lumière autour de ce rapport. Concrètement, pour LUCHA, il s’agit de diligenter une enquête judiciaire qui puisse être rapide, crédible et exhaustive sur les faits graves y relatifs et ce, y compris sur la responsabilité éventuelle de l'ancien président Joseph Kabila afin que justice soit faite.

Eu égard, LUCHA déclare dans son communiqué : « nous demandons la révision en procédure d'urgence de la loi n°18/021 du 26 juillet 2018 portant statut des anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués, afin notamment de supprimer les immunités de poursuites pénales quasi-absolues et de réduire les privilèges et avantages indécents conférés par cette loi taillée sur mesure à la veille du départ de Kabila du pouvoir ».

Pour le mouvement citoyen, « Congo Hold-up est la dernière en date d'une trop longue série de révélations sur le pillage en règle de la RDC et de sa population par des entreprises, des politiciens et des hommes d'affaire véreux, sans que cela ne soit suivi d'enquêtes et de poursuites judiciaires sérieuses en RDC et/ou à l'étranger ».

Contexte 

Congo Hold-up est un travail d’enquête collaborative couvrant une période de 10 ans. Plusieurs médias dont Mediapart, RFI, De Standaard, Le Soir, NRC, Der Spiegel, InfoLibre, Politiken, Expresso, VG, Nacional, RCIJ, Bloomberg, L'Orient le Jour, BBC Africa Eye, KvF, The Namibian, The Continent et The Wire ont participé à ces investigations. Il s’agit de la plus importante fuite des données venant du continent africain, selon Henri Thulliez, directeur de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF). Au total, 3,5 millions de documents ont été analysés. Les proches de Joseph Kabila et d’autres dignitaires de l’ancien régime et d’autres qui sont encore aux affaires sont cités dans des détournements, selon ces médias, d’environ plusieurs centaines de millions de dollars.

Japhet Toko