Procès 100 jours : Kamerhe a été mal défendu par ses avocats mais il va rebondir politiquement, affirme Mayo

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Au cours d'une interview accordée à ACTUALITE.CD lundi 18 octobre 2021, Jean Baudouin Mayo, le député national et l’ancien secrétaire général de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC) est revenu sur le cas de Vital Kamerhe privé de liberté depuis près de deux ans après sa condamnation à 20 ans au premier degré, avant de voir sa peine réduite à 13 ans de prison pour détournement des deniers publics.

M. Mayo estime que Vital Kamerhe n’a pas été bien défendu par ses avocats au cours du procès.

« Jammal reconnaît avoir perçu tous les paiements. J'aurai bien voulu qu'on dise que Kamerhe a été corrompu pour qu'on démontre cela mais parler de détournement c'est compliqué, c'est comme ça que j'ai toujours dit pour ma part, le président Vital Kamerhe n'a pas été bien défendu, je ne peux que croire ainsi jusqu'à qu’à la preuve du contraire. Attendons que les juges de cassation se prononce si non la vérité juridique s'impose et devient implacable, nous n'aurons que nos yeux pour pleurer en ce moment-là », a dit Jean-Baudouin Mayo.

Mais l’ancien vice-premier ministre du budget croit que Vital Kamerhe peut rebondir politiquement, comme c’est fut le cas de Nelson Mandela en Afrique du Sud.

« Il est en cassation, je ne sais pas comment ça va se terminer au niveau de la cassation et je lui ai toujours dit de prendre courage. Vous connaissez l'histoire de Mandela ? Ça peut lui arriver aussi un jour, je lui ai toujours dit d'espérer en Dieu. Tout le monde le sait et mon langage est constant là-dessus, combien Vital a détourné ? Combien ? Le détournement c'est lorsqu'un agent public comme Vital Kamerhe, Dircab du Chef de l'État prend l'argent de l'État qui était destiné à autres choses pour empocher ou faire autres choses, est-ce-que nous sommes dans ce cas de figure ? », s'est-il interrogé.

Le Président national de l'Union pour la Nation Congolaise et ancien directeur du cabinet de Félix Tshisekedi avait vu en mai dernier sa peine réduite en appel à 13 ans de travaux forcés, alors qu'il avait été condamné à 20 ans en première instance. Kamerhe était accusé dans une affaire de détournement de plus de 50 millions de dollars, destinés à l’achat des matériels de construction des logements sociaux en faveur des militaires et des policiers, au cours des 100 premiers jours du mandat du président Tshisekedi.

Clément Muamba