CENI : pour Mayo, il ne faut pas comparer Malonda à Kadima car l’un fait partie de l'équipe qui a organisé les élections en 2018 et les gens ont de jugement sur son travail, et l’autre vient d'arriver, n'a posé aucun acte

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Bâtiment de la CENI/Ph. droits tiers

Alors que des voix s’élèvent pour demander au Chef de l’Etat de ne pas investir les membres de la CENI entérinés samedi dernier par l’Assemblée nationale à l’issu d’un processus jugé irrégulier, tout en tenant en compte le cas de Ronsard Malonda dont la candidature était rejetée en juillet 2020 par Félix Tshisekedi faute de consensus entre les confessions religieuses, le député Jean Baudouin Mayo donne un autre son de cloche. Pour lui, on ne peut pas comparer Ronsard Malonda à Denis Kadima désigné à la tête de la CENI.

« Je ne voudrais pas préjuger de l'action du Président de la République, Chef de l'État mais je voudrais seulement faire remarquer que Malonda fait partie de l'équipe qui a organisé les élections en 2018 et les uns et les autres ont un jugement sur le travail qu'il a fait tandis que Monsieur Kadima vient d'arriver, il n'a posé aucun acte, il est difficile de le juger, il faut juger à la pièce, il faut lui laisser le temps et que tout le monde en décide », a dit à ACTUALITE.CD Mayo dans une interview lundi.

Contrairement à ceux qui pensent que l'entérinement de Denis Kadima augure des élections contestées en 2023, M. Mayo se montre plus optimiste. « Si l'équipe Denis Kadima nous réservait des surprises, que dira-t-on ? », s’interroge l’ancien vice-premier ministre du budget.

L'Assemblée nationale a entériné 12 sur 15 membres de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) après l'adoption du rapport de la commission chargée d'examiner les dossiers individuels des candidats. L'église catholique et l'église protestante s'opposent à cet entérinement qu'elles qualifient d'irrégulier.

Trois postes réservés à l'opposition sont restés vacants. L'opposition dénonce la manière dont le processus s'est déroulé dans le cafouillage dans le seul but de mettre en place une commission électorale nationale indépendante aux ordres. Ensemble pour la République via ses groupes parlementaires MS-G7 et AMK et Alliés a également dénoncé la même chose et n'a pas désigné officiellement ses délégués mais un de ses élus a été désigné au poste de rapporteur adjoint. Après cette étape, la résolution sera envoyée au Président de la République en vue de procéder à leur investiture et ensuite succéder à l'équipe Nangaa qui est hors délai depuis près de 2 ans déjà.

Clément Muamba