Près de 90 enfants âgés de 0 à 5 ans sont morts depuis fin août à la suite d’une maladie jusqu’ici non déterminée, alertent les autorités. Selon le chef de division provinciale de la santé au Kwilu, Jean-Pierre Basake, les enfants touchés affichent des signes de fièvre causant l’anémie. Il indique que les autorités sanitaires n’ont pas été saisies de la question en temps.
« Par endroits, comme au village Lonzo Munene, deux à trois enfants meurent. Ça date déjà de fin août. Et quand on fait le cumul, nous sommes autour de 90 enfants. L'équipe n'a pas été avertie à temps parce que les familles allaient plus dans la communauté de privés, les structures de l'État n'étaient pas informées. C'est le paludisme avec les fièvres qui diminuent l'hémoglobine de sang, ce qui fait que par manque de transfusion et de bonne prise en charge pour minimiser les fièvres, ça fait qu'il y ait l'anémie », a dit Jean-Pierre Basake.
Il ajoute : « À cause aussi de leurs us et coutumes, on n'aime pas transfuser. C'est maintenant le moment pour nous de voir comment nous pouvons combiner les actions pour avoir une possibilité d'installer la banque de sang dans les grandes agglomérations ».
Dans la société, ces nombreux cas de décès d’enfants appellent à une enquête afin de déterminer la nature de la maladie.
« Les enfants meurent chaque jour, surtout au sein de la commune rurale de Mukedi et les villages environnants. Il y a la fièvre, perte du sang, il y a aussi la diarrhée qui se manifeste surtout chez les enfants de 0 à 5 ans qui sont ciblés par cette épidémie qui manque encore de nom. Nous demandons qu'il y ait descente d'une équipe d’experts en santé pouvant venir en aide, pour voir s’il s'agit de quoi au juste », a plaidé le journaliste René Kinenga, directeur des programmes à la Radio Fraternité de Mukedi.
D'après les informations recueillies auprès de certains habitants, c'est la troisième fois que ces décès en répétition sont constatés depuis trois ans toujours en début de la saison de pluie.
Jonathan Mesa à Bandundu