Grève des enseignants des écoles catholiques : le Cardinal Ambongo décline la responsabilité de l’Eglise, « c’est un conflit entre l’Etat et ses employés »

Cardinal Fridolin Ambongo/Ph. ACTUALITE.CD

Le Cardinal Fridolin Ambongo s'est exprimé ce jeudi sur le refus des enseignants des quelques écoles conventionnées catholiques de reprendre les activités depuis la rentrée scolaire le 4 octobre dernier, comme prévu par le ministère de l'enseignement primaire secondaire et technique (EPST). Selon l'Archevêque métropolitain de Kinshasa, la grève des enseignants n'a rien à voir avec l'Eglise catholique, il s'agit plutôt d'un « conflit de travail entre un employeur, qui est l’Etat, et ses employés, qui sont les enseignants ».

« Ce qui se passe actuellement n’a rien à voir avec l’Eglise catholique. C’est un conflit de travail entre un employeur, qui est l’Etat, et ses employés, qui sont les enseignants. Donc, il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Etat congolais et l’Eglise catholique. Il y en a qui font de mauvaises lectures. Quand on est dans un cas comme celui-là, beaucoup se mettent à insulter l’Eglise catholique, le Cardinal, les évêques. Je crois que nous descendons très bas avec cette culture », a déclaré le Cardinal Fridolin Ambongo ce jeudi 7 octobre, lors de la rencontre des évêques membres de l'Association des conférences épiscopales d'Afrique Centrale (ACEAC), tenue à Kinshasa au centre Caritas.

Du côté du ministère de l'EPST, Tony Mwaba a invité lundi prochain la coordination des écoles catholiques pour tabler sur la question. Alors que plusieurs sources évoquent le mécontentement du ministre de l'EPST contre la coordination des écoles catholiques du fait de leur refus de reprendre les activités scolaires, le banc syndical était en pourparlers avec le gouvernement pour trouver une solution aux revendications des enseignants.

L'EPST avait annoncé la rentrée scolaire pour le 04 octobre, les enseignants des plusieurs écoles conventionnées catholiques n'ont pas repris les enseignements pour exiger l'amélioration de leurs conditions sociales. Le gouvernement avait annoncé l’ajout de 40.000 FC à chaque enseignant, mais ces derniers estiment que c’est insuffisant par rapport aux prescrits de l'accord de Bibwa.

Ivan Kasongo