Le go de la rentrée scolaire 2021-2022 a officiellement été donné ce lundi 4 octobre en République Démocratique du Congo (RDC). C’est depuis Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï Oriental que le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, a lancé cette rentrée des classes.
On savait déjà que ce serait une deuxième rentrée des classes à l’ère de la Covid-19 après celle de 2020-2021. Mais cette nouvelle année scolaire est toute aussi particulière dans la mesure où elle intervient au moment où les enseignants haussent davantage le ton pour demander l’amélioration de leurs conditions sociales.
Pourtant, une semaine plus tôt, il a été lancé les travaux de la commission paritaire entre le gouvernement et le ban syndical des enseignants pour évaluer l'application de l'accord de Bibwa. Pas suffisant pour calmer les ardeurs des enseignants et ce, malgré quelques promesses du gouvernement et une somme de 40.000 FC (milieu rural) et 20.000 FC (milieu non-rural) qui a été ajoutée dans l’enveloppe de chaque enseignant.
Ce lundi, à Kinshasa, on a assisté à une rentrée scolaire très discrète. Pas d’engouement dans les rues, non plus dans les établissements. Dans certaines écoles même, les élèves ont été priés de regagner leurs domiciles respectifs quelques minutes seulement après leur arrivée. Pour cause, l’absence des enseignants. ACTUALITE.CD a fait la ronde de quelques écoles pour se rendre compte de ce qu’a été ce premier jour de la rentrée.
A l’Institut Dianzenza (Armée du Salut) dans la commune de Makala, il n’y a pas eu cours, fait savoir Monsieur Kiadi, enseignant. « Les enfants étaient venus comme chaque premier jour de la rentrée scolaire. Mais ils ne peuvent pas être enseignés parce que les enseignants ne sont pas satisfaits jusque-là. Et si ça continue, ils vont commencer à faire des tours et rentrer directement chez eux », a-t-il dit
Même situation à l’école Simon Kimbangu dans la même commune. « On n’a pas étudié, nous étions venus le matin avec nos amis et on nous a demandé de rentrer à la maison. Il n’y a pas cours, voilà pourquoi nous en avons profité pour jouer ensemble entre collègues de classe », a confié un élève de 5ème primaire rencontré sur l’avenue de l’école.
Au collège sainte Christine dans la commune de Makala, il n’y a eu cours qu’aux humanités. « Chez nous, aux humanités, quelques professeurs ont enseigné malgré le refus des autres. Mais la majorité des professeurs étaient là, ce qui n'est pas le cas avec les enseignants de l'école primaire dont l'EP 3 et 13 où il n’y a pas eu cours. Les enseignants étaient catégoriques », a dit le directeur de discipline de cette école.
De notre ronde faite, la rentrée n’a été effective que dans deux écoles. Il s’agit des complexes scolaires Olive Lembe (La perle) et Marcelo dans la commune de Lemba.
« Le matin, quand nous sommes arrivés à l’école, nous avons exécuté l'hymne national comme on le fait d’habitude avant d’accéder dans les salles des classes. Nous avons étudié convenablement », souligne cet élève de 6ème primaire du C.S Olive Lembe.
A une maman dont l'enfant étudie au C.S Marcelo de témoigner : « J'ai accompagné mon enfant à l'école le matin. J'ai attendu voir s'ils vont réellement étudier et, effectivement, ils ont étudié et je suis très contente puisque mes dépenses n’ont pas été faites en vain ».
Divine MBALA, stagiaire UNIKIN