Crise alimentaire dans plusieurs communes de Kinshasa: Masina, Matete, Ndijli, Ngaba et Ngaliema particulièrement touchées (rapport IPC)

Les résultats du tout dernier Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) ont été publiés lundi à Kinshasa par le PAM. Il s’agit des chiffres émanant d’un ensemble d'outils et de processus permettant d'analyser et de classifier la sévérité de l'insécurité alimentaire suivant des normes scientifiques internationales.

Au cours de ce 19^ème cycle de l’IPC, 13 zones urbaines ont été analysées (Goma, Bukavu, Beni, Butembo, Mbuji -Mayi, Kananga, Kalemie, Zongo, Gbadolite, Uvira, Gemena, et Kindu) en plus des 24 communes de la Ville de Kinshasa. 

Pour la ville de Kinshasa, sur la période courante (février à juillet 2021), plus de 1,5 millions de personnes affichent un besoin d’assistance humanitaire pour sauver leurs vies et protéger leurs moyens d’existence (Phase 3 de l’IPC et plus). 

Les communes de Masina, Matete, Ndijli, Ngaba et Ngaliema sont particulièrement touchées enregistrant des situations de sécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) et de 20% à 25% de leurs populations en Phase 3 de l’IPC ou plus. La phase 3 et l’avant-dernière avant la famine. 

Dans les autres zones urbaines, les communes de Bumbu, Kimbanseke (Kinshasa) et les villes de Kindu, Beni, Kananga, Kalemie, Mbuji Mayi, Uvira et Gemena sont également en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) avec respectivement entre 20% et 40% des populations en Phase 3 de l’IPC et plus. 

En milieu urbain, les principaux facteurs de l’insécurité alimentaire sont entre autres, les effets de la pandémie de la COVID-19 (commerce transfrontalier, emploi, tourisme,), le faible accès à l’emploi et les revenus des ménages, le hause des prix des denrées alimentaires, etc.

L'IPC a pour but de fournir aux décideurs une analyse rigoureuse de l'insécurité alimentaire dans les contextes d'urgence, de transition et de développement, ainsi que des objectifs clés, afin de mieux coordonner les interventions.