Kisangani plongé dans le noir depuis plusieurs semaines

Photo ACTUALITE.CD.

La ville de Kisangani est dans le noir depuis bientôt trois mois. Un mémorandum a été signé par les jeunes de la capitale provinciale de la Tshopo réunis au sein du collectif Boyoma Simama. 

Ces jeunes notent qu’environ 90% de la ville est privé d’électricité. L’économie est quasiment à l’arrêt et les hôpitaux ont du mal à fonctionner. 

« Boyoma Simama pense qu’il faudrait un peu de volonté de la part du gouvernement pour changer cette situation (…). Nous sommes fatigués, épuisés d’attendre la solution de la part de la SNEL qui est devenue presque amorphe. Financièrement, elle n’a presque rien pour réparer ces turbines », écrivent t-ils.

De son côté, la SNEL a identifié la panne. La réparation, dit-elle, de certaines pièces virales à la remise en service de cette machine requiert le recours aux ateliers spécialisés de la GECAMINES à Likasi.

« La durée prévisionnelle pour la remise en service du groupe N°3 est ainsi planifiée pour deux mois à dater du jour d’évacuation de ces pièces vers Likasi », précise la SNEL dans un communiqué du 31 aout.

La centrale installée sur la rivière Tshopo date de 1954. Elle ne produit que 10 mégawatts sur les 18 possibles. Pourtant, Kisangani a besoin de 36 mégawatts pour les besoins de la ville. Il y a un projet de construction d’un nouveau barrage avec une capacité de 75 mégawatts. Mais on en est pas encore là. L’actuelle centrale est sujette à de nombreuses pannes.