RDC : Kinshasa lance son Festival Panafricain pour permettre à l’Afrique “de réécrire son destin”

Catherine Furaha, ministre de la Culture
Catherine Furaha, ministre de la Culture

Le Festival Panafricain de Kinshasa (FESPAKIN) a été lancé ce mardi 31 août, au Musée National de la RDC, par la ministre de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu Furaha. Au cours de cette cérémonie, la patronne de la culture congolaise a laissé entendre, dans son allocution, que le FESPAKIN, qui a pour objectif de susciter, d’encourager et de soutenir la créativité africaine dans le domaine des arts, de l’artisanat et de savoir endogène, sera également un moment où l’Afrique devra réécrire son destin parmi les nations.

« Il est temps que l’Afrique se réveille, qu’elle s’approprie ce qui est sien, c'est-à-dire son cœur, son âme, son histoire, sa culture, en somme, son humanité toute entière pour redessiner à partir d’elle-même son propre destin parmi les nations. C’est cela qu’il faut sous-entendre à travers la devise de la mandature congolaise de l’Union Africaine. L’idée de créer cet espace qui va mettre ensemble les œuvres, les initiatives et les projets culturels, venant de plusieurs horizons, reste en soi un agenda de renforcement de lieu et de lien entre des peuples d’Afrique qui vont devoir se découvrir en dehors de la caricature idéologique dans le miroir de ce qu’ils sont réellement et de ce qu’ils font et savent bien faire quand ils sont libres et disposés à libérer leur génie créateur », a dit la ministre de la culture, lançant l’édition dite zéro de ce festival.

Ce festival, piloté par le panel chargé d’accompagner la mandature de la RDC à la présidence de l’Union africain, est à vocation panafricaine et réunira plusieurs artistes de différentes tendances culturelles et est également l’occasion pour les pays africains de vendre leur culture et de promouvoir la diversité culturelle. FESPAKIN contribuera à promouvoir la reconnaissance culturelle africaine et à soutenir la créativité artistique et littéraire, et un retour au patrimoine culturel. Il reste un foyer de promotion de la culture et un panorama pour les productions et les projets culturels innovants susceptibles de devenir une nouvelle orientation du développement de l’homme africain engagé à bâtir l’Afrique.

Cet événement s’inscrit dans la trame de plusieurs autres évènements passés ou à venir mais qui ont pour mission principale de réaliser le rendez-vous d’un peuple avec lui-même à travers la multiplicité de ses manifestations culturelles et ses géniteurs créateurs reconnus comme étant les plus originaux de l’Afrique et du monde entier.

Yvette Tabu Inangoy, Commissaire Général en charge de Culture et Arts de la ville de Kinshasa, qui représentait le Gouverneur, estime que ce festival qui fera vibrer Kinshasa, est une occasion de vendre l’image culturelle du pays.

« Ce festival qui aura le mérite de réunir plusieurs artistes de différentes tendances culturelles, fera que la ville de Kinshasa vibre au rythme d’une très grande ambiance. Il y a une occasion pour le pays de vendre l’image de sa culture vis-à-vis d’autres pays. Au nom des Kinois et Kinoises, je réitère à son auguste personnalité, les hommages les plus déférents et les rassure de mon indéfectible soutien à cette action. C’est un motif de fierté pour la ville de lancer l’édition 0 de ce festival panafricain qui, non seulement, prône la reconnaissance culturelle africaine mais s’engage à soutenir la créativité artistique et littéraire mais aussi et surtout musicale dont la rumba congolaise », a-t-elle dit.

Préparé pendant de longs mois dans un contexte sanitaire bien particulier marqué par la pandémie de la Covid-19, ce programme a pour ambition de fédérer les différents festivals sectoriels qui se tiennent chaque année à travers le pays. Le FESPAKIN concrétise une promesse faite par le Président Félix Tshisekedi dans son adresse du 27 février 2021 lors du lancement de l’année culturelle de son mandat à la tête de l’Union africaine. Le FESPAKIN est destiné à s’inscrire dans la durée et pourrait se tenir annuellement entre les mois de juin et août, à partir de 2022.

Emmanuel Kuzamba