Etat de siège : financement, coordination, troupes, l’heure de l’évaluation

Evaluation de l'état de siège
Ph.ACTUALITE.CD

Au moins quatre corps des civils tués par les combattants d'Allied Democratic Forces (ADF) avaient été découverts le 11 août dans le village de Kengele, à 15 kilomètres à l'ouest de la cité d'Oicha (territoire de Beni), au Nord-Kivu. Près de deux semaines plus tard, Jean-Michel Sama Lukonde est arrivé dans cette région-trouble. A Oicha, il a échangé avec les autorités locales, les responsables sécuritaires ainsi que la population.  

C’est depuis samedi dernier qu’il conduit une importante mission d’évaluation des mesures liées à l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

Le gouvernement considère Beni comme l’épicentre du terrorisme dans la partie est de la RDC. 

« Nous avons reçu plusieurs critiques après cent jours. Nous venons écouter les responsables locaux, les différents corps ainsi qu’avec les populations (…). Contre vents et marées, nous mettrons fin à l’activisme des groupes armés. C’est la détermination du chef de l’Etat et de son gouvernement. Nous sommes dans une dynamique de transparence et de suivi », a dit, à ACTUALITE.CD, Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias, également membre de la délégation. 

A Bunia, lui et sa délégation ont échangé particulièrement avec les humanitaires. L’Ituri compte plus d’un million de déplacés suite aux violences armées. Le Chef du gouvernement a également discuté avec le commandement militaire et les soldats blessés pendant les opérations. 

Goma sera la dernière étape de ce périple. La ministre de la justice, le ministre du budget, le ministre de la défense, celui de l’ESU ainsi que le vice-ministre des affaires étrangères sont également dans cette délégation. 

Cette mission correspond avec le bouclage du contrôle assuré par l’inspection générale de l’Armée sur les fonds loués aux opérations militaires. Un rapport sera soumis cette semaine au ministre de la défense. Certains officiers supérieurs ont été mis à la disposition de la justice. Entre-temps, les ministres sont toujours auditionnés par la commission défense de l’Assemblée nationale.