RDC : un jeune garçon congolais enlevé à Tshikapa retrouvé en Angola

Un enfant enlevé à Tshikapa retrouvé en Angola
Un enfant enlevé à Tshikapa retrouvé en Angola

Un jeune garçon congolais âgé d'environ 15 ans, enlevé à Tshikapa (Kasaï), il y a deux mois et dont le père travaille au parquet de grande instance, a été retrouvé dans la ville angolaise de Saurimo dans la province de Lunda Sul.

Selon la société civile de Kamako, qui livre l'information, le jeune garçon du nom de Willy Shimba était utilisé dans les actes de vol par ses ravisseurs. Il a eu le réflexe de se réfugier à un poste de la police angolaise d'où il a été récupéré par le consul de la RDC qui l'a retourné ce lundi 23 août en RDC par le poste frontalier de Kamako, à 150 Kilomètres au sud de Tshikapa.

" Ses bourreaux l'envoyaient  pour voler. Ayant pris conscience que  cette activité était difficile et risquée, le jeune garçon avait trouvé refuge à la police angolaise qui l'a remis au consulat de la RDC à Dundo", explique l'abbé Trudon Keshilembe, curé de la paroisse Christ roi de Kamako et président de la société civile locale.

Le jeune Willy Shimba rapporte que  lors de son enlèvement, il était accompagné d'un de ses amis. Tous deux ont été conduits en Angola mais son compagnon est resté entre les mains de leurs ravisseurs. Ces derniers, ayant appris que Shimba s'était échappé, ont depuis déserté leur lieu de résidence avec le deuxième garçon.

Joint au téléphone depuis Tshikapa, le père du jeune garçon retrouvé qui est agent de police judiciaire au parquet de grande instance, reconnaît que son fils avait disparu fin juin :

" J'ai déjà divorcé avec sa mère qui vit loin de Tshikapa. Mon fils m'avait dit qu'il voulait rendre visite à sa mère, je lui avait donné l'argent pour son voyage. Par la suite, j'ai appris qu'il a été enlevé en compagnie de deux de ses amis et conduits en Angola ", indique-t-il.

La société civile de Kamako fait état d'une dizaine d'enfants enlevés et conduits en Angola depuis le début de l'année. Ces enfants, aux dires de la société qui se fonde sur les témoignages de ceux qui ont réussi à s'échapper, sont soit vendus soit  utilisés pour des activités diverses dont le vol pour les garçons et la prostitution pour les filles.

La société civile de Kamako affirme en outre que les ravisseurs sont des Congolais vivant en Angola. Elle lance un appel aux autorités pour renforcer le contrôle aux frontières.

Sosthène Kambidi