RDC : 9 morts dans une attaque ADF à Bashu, premiers massacres enregistrés dans cette chefferie voisine de Butembo

Une maison attaquée par les présumés rebelles ADF à Beni/Ph Yassin Kombi ACTUALITE.CD

Neuf personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque attribuée au combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) la nuit du jeudi à ce vendredi 20 août 2021 à Katanda, village de la notabilité de Buhesi situé à près de 11 km d'Isale-Bulambo, en chefferie de Bashu (Beni), à l'est de Butembo (Nord-Kivu). Le chef de la chefferie, le Mwami Adoul Paluku Kalemire affirme à ACTUALITE.CD que les assaillants ont également incendié des maisons avant de se retirer dans la brousse avec des dizaines d'habitants.

« L'exaction s'est passée à Katanda, en groupement Isale-Bulambo. Ils ont attaqué le village de 22h à 3h, il y a eu kidnapping de plusieurs personnes, certains sont de retour. Le bilan que nous avons (10h30) fait état de 9 morts, et plusieurs maisons incendiées dont le nombre n'est pas encore déterminé », rapporte à ACTUALITE.CD le Mwami Abdoul Paluku.

Des sources de la société indiquent que le bilan pourrait être lourd au vu de la durée de l'attaque. Mais elles signalent tout de même qu'au moins 15 de personnes enlevées ont réussi à s'échapper lors des accrochages entre l'ennemi et des militaires qui les ont interceptés.

Le chef de la chefferie parle des premiers massacres enregistrés dans son entité depuis le début des tueries à Beni, il y a près de 7 ans. Il évoque un éventuel débordement des rebelles pourchassés par l'armée congolaise dans la vallée de Mwalika.

« Mwalika c'est dans la vallée, et l'attaque a eu lieu sur la montagne. C'est le premier incident enregistré dans notre entité, parce que depuis que les massacres ont commencé c'est la première fois qu'on les enregistre dans la chefferie de Bashu », affirme-t-il.

Il appelle les autorités à désenclaver la zone, en facilitant l'érection des antennes de téléphonie cellulaire pour permettre la circulation de l'information dans ce milieu devenu aujourd'hui à haut risque sécuritaire.

Claude Sengenya