Kinshasa/Covid-19 : plusieurs droits des tenanciers des bars et discothèques sont violés en cette période du fait qu’ils manquent d’emploi (VSV)

ACTUALITE.CD
ACTUALITE.CD

L’ONG de défense des droits de l’homme, la Voix des sans voix (VSV), a réagi à la situation que connaît actuellement les tenanciers de bars, discothèques et boîtes de nuit, qui ont manifesté mercredi 4 août dernier devant l’hôtel de ville pour réclamer la levée de la mesure interdisant leurs activités depuis près de deux mois dans le but de lutter contre la troisième vague de coronavirus. 

Contacté par ACTUALITE.CD, le directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa, note qu’au stade actuel, nombreux des droits de ces personnes sont violés parce que n’ayant pas du travail pour subvenir à leurs différents besoins. 

« La première chose, c’est qu’il faut souligner qu'il est important pour tout le monde de respecter les mesures barrières qui ont été prises pour se protéger contre la propagation de Covid-19. C'est très important parce que souvent nous constatons que dans des différents bars, des mesures barrières ne sont pas respectées notamment la distanciation physique. Donc là, je crois que c'est important qu'on les respecte. Mais sur un autre volet, il faut dire que tous ces tenanciers de bars là sont des pères et mères de familles, ce sont des personnes qui sont propriétaires pour certaines et d’autres sont employées. Donc ils ont droit au travail. Le fait qu’ils ne travaillent pas, toutes ces personnes-là sont en difficulté et nombreux de leurs droits sont violés du fait qu'ils manquent de l’emploi. C’est comme ça que nous insistons que ces gens-là ont aussi droit au travail pour subvenir aux besoins de leurs familles », a dit à ACTUALITE.CD, Rostin Manketa.  

Lire aussi : Kinshasa-Coronavirus: le calvaire des discothèques, des faillites redoutées

L’ONG insiste qu’il s’agit réellement d’un vrai problème de droit de l’homme. Elle appelle, pour ce faire, les autorités à assouplir cette mesure afin de leur permettre de reprendre le travail. 

« Ils ont le droit d’envoyer leurs enfants à l'école, ils ont le droit de les nourrir et bien d’autres droits qui sont violés du fait qu’ils ne travaillent pas et là, c’est quand même un problème sérieux. Il est important que les autorités pensent quand même à revoir cette mesure-là pour qu'ils puissent reprendre leur travail, même peut-être en leur demandant de respecter les gestes barrières avec un nombre limité de personnes qui viennent fréquenter les bars et les bistros. Mais les laisser comme ça sans emploi, c’est quand même un problème de droit de l'homme », a-t-il ajouté. 

Lire aussi : Kinshasa : les tenanciers de discothèques et boîtes de nuit ont manifesté devant l’hôtel de ville pour demander la levée des mesures suspendant leurs activités

A Kinshasa, voire dans plusieurs autres villes du pays, les bars, terrasses, discothèques et boîtes de nuit sont fermés depuis le 15 juin dernier sur décision du président de la République dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la Covid-19.

Natacha Ntumba, stagiaire IFASIC