Selon le rapport de l’ONUSIDA publié ce jeudi 14 juillet, les consommateurs de drogues injectables, les femmes transgenres, les professionnel(le)s du sexe, les hommes homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les partenaires sexuels de ces catégories de populations, représentaient 65% des 1,5 million de nouvelles infections au VIH dans le monde en 2020.
En effet, le dépistage et le traitement du VIH ont été massivement intensifiés au cours des 20 dernières années.
« Quelque 27,4 millions de 37,7 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement en 2020. Cependant, les lacunes dans la prestation de services sont beaucoup plus importantes pour les enfants que pour les adultes. En 2020, environ 800.000 enfants âgés de 0 à 14 ans séropositifs n'étaient pas sous traitement anti-VIH. La couverture du traitement était de 74% pour les adultes mais seulement de 54% pour les enfants en 2020. De nombreux enfants n'ont pas été testés pour le VIH à la naissance et ignorent leur statut sérologique, ce qui fait de leur dépistage et de leur prise en charge un défi majeur », déclare ONUSIDA.
La lutte contre les inégalités montre également que les femmes et les filles d'Afrique subsaharienne continuent d'être plus exposées au risque d'infection au VIH. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentent 25% de toutes les nouvelles infections au VIH alors qu'elles ne représentent que 10% de la population.
« La pauvreté et le manque de scolarisation sont également des obstacles redoutables aux services de santé et de lutte contre le VIH. Le rapport de l’ONUSIDA montre comment les services de planification familiale pour les femmes et la circoncision masculine médicale volontaire pour les hommes et les garçons sont beaucoup moins susceptibles d'être consultés par les personnes vivant dans la pauvreté. En 2020, le nombre de circoncisions masculines médicales volontaires a chuté de plus de 30% dans 15 pays d'Afrique orientale et australe considérés comme prioritaires », ajoute ONUSIDA.
Selon ONUSIDA, la pauvreté est également un moteur de la migration, dont il a été démontré qu'elle a un impact sévère sur l'accès aux services liés au VIH et met des vies en danger alors que les migrants fuient les conflits et la pauvreté dans l'espoir de la sécurité et de la sécurité économique.
Thérèse Ntumba