Le Fond des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) a, dans sa communication du mardi 6 juillet dernier, annoncé que le Soudan du Sud a atteint un nombre record de 4,5 millions d’enfants (soit 1 enfant sur 3), qui ont désespérément besoin d’aide humanitaire.
En effet, ces chiffres ont été recensés dans le cadre du rapport de l’UNICEF sur l’impact de la crise humanitaire sur les enfants.
« Des flambées de violence et des conflits, des inondations récurrentes, des sécheresses et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes alimentés par le changement climatique, ainsi qu’une crise économique de plus en plus profonde ont conduit à une insécurité alimentaire extrêmement élevée et à l’une des pires crises humanitaires du monde. L’enfance de nombreux enfants de 10 ans au Soudan du Sud aujourd’hui a été assaillie par la violence, les crises et les violations des droits », déplore l’UNICEF.
Les niveaux élevés d’insécurité alimentaire au Soudan du Sud sont particulièrement préoccupants, ajoute l’UNICEF : Quelque 1,4 million d’enfants devraient souffrir de malnutrition aiguë cette année, le chiffre le plus élevé depuis 2013. Plus de 300.000 enfants - le nombre le plus élevé jamais atteint dans le pays - devraient souffrir de la pire forme de malnutrition et risquent de mourir si aucun traitement n’est fourni.
« Le récent accord de paix, qui n’a été que partiellement mis en œuvre, n’a jusqu’à présent apporté aucune solution aux problèmes auxquels sont confrontés les enfants et les jeunes du pays. Quelque 8,3 millions de personnes au Soudan du Sud ont besoin d’une aide humanitaire, un nombre bien plus élevé que les niveaux observés pendant la guerre civile de 2013-2018, qui oscillaient entre 6,1 et 7,5 millions de personnes. Le taux de mortalité infantile est parmi les plus élevés au monde, avec un enfant sur 10 qui ne devrait pas atteindre son cinquième anniversaire », ajoute l’OMS.
Dans ces conditions, selon l’UNICEF, 10% des enfants n’atteignent pas leur cinquième anniversaire au Soudan du Sud. L’accès limité à l’éducation et les taux élevés d’abandon scolaire ont laissé 2,8 millions d’enfants non scolarisés. Selon l’UNICEF, il s’agit de « la plus forte proportion d’enfants non scolarisés au monde, soit plus de 70 % des enfants en âge d’être scolarisés.
Thérèse Ntumba