L'armée congolaise a annoncé mercredi avoir détruit cinq caches des membres du groupe armé d'origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF) dans le nord-est de la République démocratique du Congo où ils sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils.
"Les forces armées ont détruit plusieurs bastions des ADF dans la forêt" du territoire d'Irumu, des "lieux considérés comme leur cachette après des attaques" contre des civils, a déclaré le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée.
"Les forces armées ont pilonné (ces camps) avec des hélicoptères de combat. En ce moment, les ennemis sont en débandade. Les dégâts sont énormes", a-t-il ajouté.
Une source humanitaire dans la région a indiqué à l'AFP que les forces régulières "ont effectivement pilonné lundi et mardi des camps des ADF". Un responsable locale de la société, Dieudonné Malangay, a également confirmé ces bombardements par hélicoptère.
"Malgré ces bombardements, des ADF ont tué aujourd'hui quatre civils et incendié sept maisons dans la zone", a cependant souligné M. Malangay.
Les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu sont placées depuis le 6 mai en état de siège, afin de mettre un terme aux activités des groupes armés qui terrorisent les civils. Le président Félix Tshisekedi y a remplacé des autorités civiles par des officiers de l'armée et de la police.
Les ADF sont à l'origine des rebelles ougandais musulmans qui combattaient le président ougandais Yoweri Museveni mais qui ont fait souche depuis plus de 25 ans dans l'Est congolais.
Ils sont responsables du massacre de 6.000 civils depuis 2013, d'après un décompte de l'épiscopat congolais. Les ADF sont actuellement considérés comme le plus meurtrier des 122 groupes armés répertoriés dans l'Est de la RDC, d'après le Baromètre de sécurité de Kivu (KST).
En mars, les États-Unis ont placé les ADF parmi les "groupes terroristes" affiliés à l'organisation État islamique (EI).
Avec AFP