L’organisation humanitaire Oxfam a construit des ouvrages d’eau, d’hygiène et d’assainissement dans des écoles et formations sanitaires de quatre aires de santé de la zone de santé de Musienene et d’une aire de santé de la zone de santé de Biena en territoire de Lubero (Nord-Kivu). Il s’agit des latrines (46), des douches (48), des incinérateurs (5), des impluviums et des fosses à flacon (1) et à placenta (1), ainsi que des adductions (3) et captages d’eau potable.
Pour la zone de Musienene, ces infrastructures ont été remises aux structures bénéficiaires le vendredi 2 juillet au cours d’une cérémonie tenue à l’hôpital général de référence de Musienene.
Importante structure sanitaire de la région, l’hôpital général de référence de Musienene est le plus doté. Il a bénéficié de 14 latrines, 14 douches et deux adductions, dont l’une dotée d’un réservoir de 20 mètres cube doté d’un système de pompage à base d’un système solaire. Révérende sœur Elisabeth Mathe, responsable de la structure sanitaire parle d’une réponse aux vrais besoins en eau et installation d’hygiène longtemps ressentis par.
« C’était un besoin ressenti et exprimé depuis 2015 dans notre plan d’établissement hospitalier. Ce plan quinquennal a expiré en 2020 avant qu’on ne soit à mesure de réaliser ces genres d’ouvrages. L’hôpital n’a pas assez de moyens pour construire des latrines, des douches. Pour l’eau, on vient de faire plus de 10 ans dans une pénurie d’eau. On n’avait qu’un captage artisanal pour servir les personnels soignants, les patients. L’eau réhabilité, la moto pompe était tombée à panne, et on n’avait pas de moyen », se réjouit-elle.
D’après elle, ces réalisations viennent résoudre les difficultés auxquelles faisaient face les personnels soignants et les malades suite à la vétusté des infrastructures d’eau et d’hygiène dans cet hôpital vieux de 73 ans.
« Faute de l’eau, on ne savait pas entretenir les peu toilettes pour lesquelles on utilise que de l’eau. Un moment, on était tombé dans une grave pénurie et quand on passait dans ce grand couloir de l’hôpital, on sentait des odeurs nauséabondes qui provenaient de nos toilettes, et les gardes malades étaient obligés de sillonner les vallées pour chercher de l’eau. Merci à Oxfam parce que le défis est relevé ».
La zone de santé de Musienene qui a connu l’épidémie d’Ebola et qui est aujourd’hui la quatrième zone la plus touchée par la Covid-19 en division provinciale de la santé antenne de Butembo reste convaincue que ces ouvrages aideront les communautés locales à mieux riposter contre différentes maladies.
«Tous ces ouvrages sont importants dans la lutte contre les épidémies. Pendant cette pandémie de lutte contre la Covid-19, nous prônons le lavage régulier des mains. Nous espérons qu’avec cette disponibilité de l’eau dans les écoles et structures sanitaires bénéficiaires, nous allons aider les communautés à lutter efficacement contre la pandémie», s’est réjoui le docteur Blaise Keukeu, médecin chef de zone de santé de Musienene.
Pour la zone de santé de Biena, Oxfam a construit 6 portes de latrine, 6 portes de douche, une fosse à placenta, une fosse à flacon, un incinérateur de grand format avec une fosse à centre, 2 impluviums réhabilités ainsi qu'un raccordement à l'eau avec installation des points de puisage dans 3 services (maternité, laboratoire et salle d'opération, Ndlr) dans l’aire de santé de Masoya, l’épicentre de la dernière épidémie d’Ebola.
Tous ces ouvrages ont été construits dans le cadre du projet de résilience post-Ebola qu'elle a exécuté avec l'appui financier de Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Le chef de la division provinciale de la santé, le pharmacien Guy Makelele a appelé les bénéficiaires à bien gérer ces ouvrages.
Claude Sengenya