CENI : pour Denis Kambayi, il y a des confessions religieuses « plaintives » après chaque cycle électoral, il faut penser à confier au ministère de l’intérieur la tâche d’organiser les élections 

Le bâtiment de la CENI/Ph droits tiers

Le sénateur Denis Kambayi s'est exprimé sur les critiques de certaines confessions religieuses à la suite de l'adoption de la loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante. Il déplore ce qu’il qualifie de « plaintes » des co,fessions religieuses dont, des membres ont eu à diriger la centrale électorale depuis le premier cycle électoral.

M. Kambayi parle de l’Eglise catholique et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) qui ne sont pas d’accord avec la loi sur la CENI telle qu 'adoptée à ce jour par les deux chambres du Parlement.

« Elles ont toujours été là, mais on se plaint toujours après chaque cycle électoral. On était avec le catholique abbé Malu Malu, le protestant Nangaa Corneille c'est toujours des confessions religieuses. On a déjà l'expérience des confessions religieuses, il faudra tenter autres choses. Il y a des caprices quand on leur donne les pouvoirs. On doit rappeler à tout le monde qu'on est dans un État laïc », a critiqué Denis Kambayi dans une interview à ACTUALITE.CD mercredi dernier.

Pour lui, il faut penser à confier la mission d'organisation des élections au ministère de l'intérieur.

« Il n’y aura jamais l'unanimité dans la logique de l'organisation des élections consensuelles, je dis encore c'est une erreur de faire organiser les élections par la CENI. Nous devons faire la révision constitutionnelle pour que désormais les élections soient organisées par le ministère de l'intérieur, ça sera plus facile », a-t-il suggéré.

Les deux principales confessions religieuses au pays ainsi que des organisations de la société civile qui militent pour des réformes électorales, voire même plusieurs acteurs politiques, estiment que en l’état actuel, la loi sur la CENI n’apporte pas de changement souhaité. L’ECC a même parlé d’un « coup d’Etat contre la République ». Toutes ces voix discordantes insistent sur la dépolitisation de la CENI.

Clément Muamba