Projet Renaissance de la FEC : Albert Yuma partage avec les étudiants sa vision sur les enjeux économiques clés de la RDC

Albert Yuma, président national de la FEC. Ph. ACTUALITE.CD

Le président national de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma, a échangé, ce vendredi 11 juin 2021, avec une représentation des étudiants des facultés des sciences économiques de l'Université de Kinshasa (UNIKIN) et de l'Université Protestante au Congo (UPC). C'est dans le cadre du projet "Renaissance", initié par la FEC qu'Albert Yuma a pris langue avec les étudiants économistes autour du thème : "Enjeux et perspectives économiques de la RDC : quels sont les objectifs et attentes de la FEC au niveau national".

Après échange, Albert Yuma se dit satisfait d'apprendre des étudiants des propositions sur l'avenir économique de la RDC. Il a, de ce fait, promis de multiplier les rencontres avec d'autres opérateurs économiques qui ne sont pas membres de la FEC.

"En septembre dernier, j'avais été réélu à la tête de la FEC pour ce que je considère comme mon dernier mandat, et je m'étais engagé à faire un programme de modernisation de la Fédération que j'ai appelé Renaissance. L'un des piliers de ce projet est de mettre en lumière les cadres nationaux, les jeunes universitaires qui terminent leurs études. C'était un besoin de les rencontrer, d'entendre leurs préoccupations. J'ai entendu beaucoup des propositions sur l'avenir économique de ce pays. C'est ma toute première rencontre dans le cadre du projet Renaissance. Il y aura après celle-ci une autre avec les opérateurs économiques qui ne sont pas membres de la FEC, qui sont dans le secteur informel", a dit Albert Yuma. 

Et de poursuivre : 

"La FEC veut s'ouvrir au monde extérieur. On ne doit pas considérer la FEC comme un club de vieux amis, de grandes entreprises qui ne sont pas connectées aux réalités quotidiennes. Et pourtant, la FEC représente 80% des revenus de l'Etat avec 20% d'activités visibles. Je ne peux pas quitter la FEC sans être rassuré que les congolais, les jeunes, s'intéressent à l'économie de leur pays et qu'ils vont être associés à son avenir".

Ph. Droits tiers.

Pour Albert Yuma, seul un vrai dialogue entre l'Etat et le secteur privé, en associant la jeunesse, peut aider la RDC à répondre aux Ojectifs de développement durable (ODD).

"Le message est que ce pays ne peut se développer et répondre aux Objectifs de Développement Durable que s'il y a un vrai dialogue constructif entre l'Etat et le secteur privé en intégrant toutes les valeurs, à commencer par les jeunes...", a-t-il dit.

Par ailleurs, les étudiants ayant participé à cet échange ont salué cette initiative prise par Albert Yuma. Bashumi Irenge Benjamin, étudiant en deuxième licence à l'UPC dans la faculté des sciences économiques, livre ses impressions.

"Nous avons aimé l'échange avec le Président Albert Yuma. Il nous a expliqué les objectifs de la FEC. Il nous a également expliqué l'apport de la FEC dans l'accompagnement des entreprises qui la composent, pour qu'elles ne soient pas lésées par certaines politiques économiques ou sociales rencontrées en RDC. C'est important pour nous, jeunes et de surcroît économistes. Avec cet échange, nous avons compris que si nous développons une vision commune de l'économie et si nous comprenons les pistes des solutions nécessaires, ça sera bénéfiques pour nous et les générations futures", a-t-il expliqué.

Quid du projet Renaissance 

Le Projet Renaissance est au cœur de ce énième mandat du président national de la FEC Albert Yuma. Ce projet est axé sur 5 piliers à savoir : Renforcement de l’administration et revus des statuts, de la composition des commissions et des comités professionnels ; Accentuation du rôle syndical de la Fédération ; Positionnement de la Fédération comme partenaire de référence dans le choix, la conception et l’exécution des programmes structurants ; le développement du rôle de chambre de commerce ; Promotion des hauts cadres nationaux par la création des corridors les mettant en lumière.

Grâce au projet Renaissance, la Fédération des Entreprises du Congo veut accentuer l’accompagnement effectif des entreprises, dans toutes les étapes de leur développement, pour contribuer au rayonnement économique de la République Démocratique du Congo.

Plusieurs modes opératoires sont prévus en vue du financement des projets qui seront retenus. Il s’agit notamment du partenariat gagnant-gagnant entre membres, non membres ou autres partenaires nationaux et internationaux, sous forme de crédits auprès des banques partenaires à la FEC, par des subventions provenant de la levée les fonds auprès des bailleurs.

D’après la FEC, plusieurs bailleurs de fonds traditionnels sont disposés à soutenir des initiatives à fort impact émanent du secteur privé, mais pour cela, il faudra leur présenter des projets bancables et smart.

C’est ainsi que la Fédération des Entreprises du Congo a lancé un appel national à des projets bancables et smart en vue de constituer une banque de projets à présenter aux bailleurs et aux partenaires privés et institutionnels.

Trois secteurs constituent une priorité pour ce projet Renaissance, à savoir l’agriculture, l’industrie de transformation et autres secteurs à impact réel sur la population.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce Projet renaissance, la FEC a lancé ce vendredi 11 juin la première Table Ronde sur les perspectives économiques avec les étudiants en Sciences économiques de l’UNIKIN et de l’UPC.

Jordan MAYENIKINI