Le bâtonnier honoraire du Kasaï Central, Dominique Kambala, a révélé que sur les 200 cas de violation des droits de l'homme documentés dans le cadre du conflit armé dit insurrection Kamuina Nsapu, seuls 17 cas sont pris en charge par la justice.
Sur les 200 cas, M. Kambala indique que 17 incidents jugés graves ont été classés pour être pris en charge par la justice. De ces 17 cas, il faut notamment épingler le meurtre des experts de l'ONU dont le procès se déroule à Kananga depuis 4 ans.
Faisant une comparaison entre le rapport mapping des Nations-Unies et le rapport de l'équipe des experts internationaux sur la situation des droits de l'homme au Kasaï, le bâtonnier honoraire a proposé qu'un plaidoyer soit mené pour la justice en faveur des victimes du conflit du Kasaï.
" lorsque le Dr Mukwege tousse à l'Est sur le rapport mapping, c'est le monde entier qui est debout. Pourtant la violation des droits de l'homme dans le cadre du conflit au Kasaï n'est ni moins ni plus qu'un autre rapport mapping. Nous devons nous doter au niveau du Kasaï d'un porte voix pour canaliser ce plaidoyer ", a déclaré Dominique Kambala.
L'orateur a noté une faible réponse de la justice congolaise dans le cadre des violations des droits de l'homme au Kasaï dont le rapport des experts internationaux cite parmi les auteurs, les FARDC, la milice Kamuina Nsapu et la milice Bana Mura.
L'intervention du bâtonnier honoraire Dominique Kambala s'inscrit dans le cadre de l'an 4 depuis l'ouverture le 5/6/2017 du procès sur le meurtre des experts de l'ONU.
Sosthène Kambidi