La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme(VSV) se dit profondément choquée et condamne « avec la dernière énergie le second assassinat ciblé » par des inconnues armés ce mardi 18 mai 2021 vers 18H00’, de l’Imam Cheikh JAMALI MOUSSA, responsable de la Mosquée de Taufiki et Vice-président de la Société Civile du groupement Batangi-Mbau en territoire de Beni, province du Nord-Kivu.
L’Imam a été tué par balles, alors qu’il quittait la mosquée de Béni- Mavivi. Evacué rapidement à l’hôpital, Cheikh JAMALI MOUSSA a succombé de suite de ses blessures. Les circonstances réelles de ce meurtre ignoble ne sont pas encore déterminées.
Il revient à la VSV que Cheikh JAMALI MOUSSA est le second prédicateur musulman abattu en moins d’un mois après l’Imam Cheikh ALI AMIN, Représentant Légal Chargé des Cultes et Prédicateur à la Mosquée Centrale AL JAMMIYA de Mupanda, abattu le 01 mai 2021, au quartier Kasabinyole dans la commune de Ruwenzori à Béni.
Imam Cheikh ALI AMIN a été tué par un inconnu alors qu’il conduisait la prière du soir dans la mosquée précitée. Bien avant ce meurtre, il avait révélé lui-même qu’il était sous menaces de mort de la part de rebelles Alliance Democratic Force (ADF) qui lui auraient reproché d’avoir dénoncé lors de ses différentes prédications leur radicalisme et les actes de violences dans la région.
Il en est de même pour l’Imam Cheikh JAMALI MOUSSA qui était très opposé aux pratiques des rebelles ADF et dénonçait également à maintes reprises l’insécurité. Ce dernier se savait viser par les ADF, lesquels, en plus de s’en prendre à la population civile, s’attaquent ces derniers temps, aux responsables musulmans.
Tout en condamnant avec la dernière énergie « les meurtres barbares perpétrés » contre les deux Imams musulmans, la VSV invite les autorités congolaises en général, et celles nouvellement installées pour l’état de siège à l’Est en particulier à tout mettre en œuvre pour accélérer les enquêtes en cours afin d’identifier rapidement les exécutants et commanditaires de ces crimes odieux pour qu’ils répondent de leurs actes devant la loi, mais aussi de garantir la sécurité de tous les responsables musulmans œuvrant dans les différentes mosquées en République Démocratique du Congo en général et dans sa partie Est en particulier.