Réagissant aux propos de Paul Kagame diffusés par France 24 et RFI sur ses positions concernant le rapport Mapping et les crimes de l’armée rwandaise sur le sol congolais, le député national Alexandre Kambale (BUREC), appelle les autorités de la RDC à saisir la Cour internationale de justice afin que les responsabilités sur la situation d’insécurité persistante dans l’est du pays soient établies.
" C'est regrettable et très malheureux pour l'Afrique. Nous pensons que c'est le bon moment pour que la RDC saisisse la Cour Internationale de Justice pour mettre tout au clair. On ne construira pas l'Afrique avec l'hypocrisie. Comment une autorité africaine comme lui peut nier le massacre des civils en RDC et ne pas reconnaître la gravité des violences à l'Est de la RDC orchestrée par les rebelles recrutés dans tous les pays de la région y compris le Rwanda ? C'est se moquer de son homologue qui a proclamé l'état de siège dans cette partie de la RDC ", a déclaré à ACTUALITE.CD l’élu de Lubero.
Pour Paul Kagame, il n'y a jamais eu de crimes à l'Est de la RDC. une position qui tranche avec le rapport mapping.
“ Il y a d’autres rapports qui sont sortis et qui contestent et qui disent tout à fait l’inverse ( sur le rapport mapping, ndlr). Il n’y a pas eu de crime. Absolument pas. Que ce soit par les personnes évoquées ou les pays cités. C’est si vous voulez la théorie du double-génocide. Qui est à l’œuvre ? ”, a déclaré Paul Kagame sur RFI et France 24.
Sur la présence de l’armée rwandaise en RDC, Kagame a notamment dit “ je souhaite qu'ils aillent encore plus loin en posant la question aux Nations Unies pourquoi le Rwanda devrait-t-il se rendre en RDC alors que ce sont eux des responsables de la situation. Je ne reconnais pas cela du tout. C'est peut-être un échec en RDC. C'est un échec total. Si nous, nous y étions, nous ne serions pas en échec ”.
Pour Félix Tshisekedi, “ le rapport mapping a été fait par les experts de l’ONU. Ce ne sont pas les Congolais qui accusent, ce sont des gens objectifs qui l’ont fait (…). Justice doit être faite pour toutes les victimes au Congo et ailleurs, dans la région ”.
Ivan Kasongo