Du côté de la présidence congolaise, on tente de rassurer: « nous mettons en place des éléments pour poursuivre les enquêtes du rapport Mapping »

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Le tollé est général. Les réactions fusent de partout: acteurs de la société civile, scientifiques et politiques congolais fustigent la posture négationniste de Paul Kagame par rapport aux crimes commis notamment par les armées étrangères en RDC. En plus de ce positionnement, certains pointent du doigt le silence des autorités congolaises. Le dossier est embarrassant pour Kinshasa eu égard à la politique de bon voisinage défendu par Félix Tshisekedi. Le Chef de l’Etat congolais ne cache pas sa proximité avec Paul Kagame. Jusqu’à lundi soir, aucune décision n’était prise dans le sens d’une réaction officielle. Cependant, au sein du cabinet du président de la République, un narratif se dégage.

« Le rapport mapping est un des éléments d’une construction à venir pour établir un dossier judiciairement solitude afin de rendre justice aux victimes congolaises des violences dans l’Est ces 20 ans dernières. C’est la première pierre de l’édifice qui doit être construite méthodiquement », dit un membre du cabinet.

Ce proche de Félix Tshisekedi, qui préfère à ce stade ne pas être cité, va plus loin: « La question était posée sur le rapport mapping. Peut-être qu’il le dit avec ses preuves. Notre discussion, ce n’est pas avec le président du Rwanda. Notre discussion, c’est avec la vérité. Cette vérité, il faut aller la chercher scientifiquement. On doit avoir un dossier défendable en justice. Le rapport mapping, c’est un des éléments. Il a été produit par les Nations unies. L’Etat congolais met en place des éléments pour poursuivre ces enquêtes ». 

Il a réitéré également l’engagement de rendre justice.

« Nous allons rendre justice à nos victimes. L’intention de rendre justice est là. Nous n’allons pas répondre au président Rwandais. Il a parlé sur un plateau de télévision. C’est sa responsabilité entre lui et les Nations unies. Il répond à un document produit par les Nations unies ».

Du côté du parti présidentiel, Jean-Marc Kabund et Jacquemain Shabani se sont distingués. Ils dénoncent la posture négationniste de Kagame et insistent pour l’activation d’un Tribunal Pénal International pour les crimes commis en RDC.