RDC : le ministre de l’économie s’engage à favoriser l’émergence de la classe moyenne et dit attendre des opérateurs des PME l’innovation et la transparence

Jean-Marie Kalumba, ministre de l'économie nationale

Poursuite de la série des réunions de prise de contact entre le ministre de l'économie nationale, Jean-Marie Kalumba et les opérateurs de son secteur. C'est dans ce cadre que M. Kalumba a reçu, mai dans son cabinet de travail, les responsables de la Coopérative des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO) et de la Fédération Nationale des Artisans, Petites et Moyennes Entreprises du Congo (FENAPEC).

D'entrée de jeu, Jean-Marie Kalumba s'est penché notamment sur la problématique de l'exercice du petit commerce réservé exclusivement aux nationaux en RDC.

« Le ministère de l'économie nationale mettra tout en œuvre pour s'assurer de l'application du décret N°011/37 du 11 octobre 2011 portant mesures conservatoires en matière d'exercice du petit commerce et du commerce de détail et de l'arrêté N°020 CAB/MIN.ECO&COM/2012 du 18 septembre 2012, portant mesures d'exécution de cette dernière, garantissant l'exclusivité du petit commerce aux seuls nationaux, en vue de créer une classe moyenne », a dit Jean-Marie Kalumba dans son discours samedi 15 mai dernier devant les responsables de la COPEMECO et de la FENAPEC.

Dans  sa feuille de route, le nouveau patron de l'économie nationale s'est dit déterminé à assurer la rationalisation des structures des prix des produits locaux de base, des biens de consommation courante importés et les prestations des services.

« Pour y arriver, le ministère veillera au strict respect du principe du juste prix dans la tarification des biens et services sur le marché », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, il s'est aussi engagé à assurer la protection des consommateurs. Il a promis de veiller à l'applicabilité de toutes les dispositions légales en matière de protection des consommateurs en RDC. Il a promis de maintenir et renforcer  la collaboration avec les corporations de petites et moyennes entreprises.

« Nous allons jouer notre rôle de plaidoyer auprès du gouvernement, en vue de la promotion de l'entreprenariat congolais susceptible de créer une véritable classe moyenne. J'attends de vous de l'innovation,  plus de compétitivité, de la  transparence ainsi qu'un comportement ethnique, s'agissant de l'échange d'informations et du respect de la législation économique en vigueur », a-t-il lancé aux opérateurs du secteur de petites et moyennes entreprises.

De leur côté, les responsables de COPEMECO conduits par son président André Dodo Balu  et FENAPEC conduits par son président Jean-Pierre Mbuku ont plaidé notamment pour la lutte contre la concurrence déloyale dont ils sont souvent victimes. Ils ont demandé aussi au ministre de l'économie nationale de veiller au respect des lois qui protègent leur secteur.

Le même jour, le ministre de l'économie nationale avec les opérateurs du secteur manufacturier, principalement ceux œuvrant dans la cimenterie. Il était question d'échanger sur les voies et moyens de préserver l'industrie locale et par ricochet, l'essor de l'économie nationale. Les cimentiers ont présenté quelques préoccupations au ministre, notamment le problème de la concurrence déloyale des produits importés et des difficultés d'acheminement du ciment en provinces. À en croire cette délégation, la concurrence déloyale est à la base du prix exorbitant du ciment dans les provinces éloignées de Kinshasa et du Kongo central.

Ces rencontres initiées par Jean-Marie Kalumba depuis son entrée en fonction avec les opérateurs de son secteur ont pour but d'échanger sur les modalités de collaboration en vue de sceller un partenariat efficient. Ces échanges tournent autour du programme du gouvernement, des priorités du ministère pour ses 100 premiers jours.

Clément MUAMBA