Le Conseil National de la Société Civile a réuni ce jeudi 13 mai à Kinshasa, notamment l'Office Congolaise de Contrôle (OCC), le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), la direction des médicaments, la société Vestergaard fabricant des moustiquaires et plusieurs experts de la santé autour d'un Forum de haut niveau sur la qualité des outils de lutte contre les vecteurs du paludisme à introduire en RDC.
Il était question de mettre en place un mécanisme afin de s'assurer que les moustiquaires qui entrent au pays soient systématiquement testés puis que les moustiquaires sont présentés comme le meilleur outil de lutte contre le paludisme mais à l'inverse le cas augmente d'où l'interrogation sur la qualité de ce produit qui est distribué en ce moment en RDC.
Pour le Directeur Régional Afrique de l'Ouest et Centrale francophone chez Vestergaard, Alexis Kamdjou, si les moustiquaires sont sous dosés il faut soit les détruire soit les retourner aux fabricants en plus il faut des tests pour valider les moustiquaires de bonne qualité. Ce dernier estime que ce n'est qu'en ce moment qu'on saura si c'est les moustiquaires qui font problème ou si c'est d'autres mécanismes de résistance qu'on n'a pas encore identifiés.
"Il y a des tests avant expédition qui sont exigés chez les fabricants par le bailleur qui achète pour s'assurer de la qualité, maintenant en aval, il revient aux autorités nationales y compris la société civile de s'assurer que les moustiquaires qui sont arrivés, quand bien même qu'ils sont achetés avec l'argent du bailleur des fonds, soient testés pour valider le dosage de l'insecticide et du PBO s'ils sont conformes aux normes de l'OMS et de la RDC", a déclaré Alexis Kamdjou.
Il suppose qu'il faut juste formaliser ce système de contrôle qualité et le rendre public et ça permettra à la société civile d'avoir sur quoi s'appuyer pour porter haut le message de contrôle qualité.
"La contribution de Vestergaard qui produit les moustiquaires c'est d'assurer que chaque unité de moustiquaire qui sort de ses usines soient de très bonne qualité. Pour l'instant en tant que numéro un du secteur avec 800 millions de moustiquaires distribués à travers le monde, les bailleurs des fonds, les partenaires et les ONGs reconnaissent que nos moustiquaires sont les meilleurs en termes de qualité et de durabilité parce que nous y travaillons chaque jour. Moustiquaire classique ont présenté une résistante d'où le PBO (butoxyde de pipéronyle) qui a un mécanisme qui permet de bloquer la résistance", avance M. Kamdjou.
Et d'ajouter:
"Deuxième apport, c'est d'être partenaire des initiatives comme celle-ci. Ce n'est pas pour rien que nous avons été associés parce que nous avons une expérience à partager. C'est en travaillant main dans la main que nous pouvons arriver à bout des moustiques.
La rencontre a permis de dégager des consensus forts sur la protection des zones vulnérables atteintes par le paludisme. La RDC est le deuxième pays au monde comptant le plus grand nombre de cas et de décès liés au paludisme qui est également la principale cause de morbidité et de mortalité dans le pays.
L’OMS recommande l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) avec le PBO qui augmente l'efficacité des insecticides appelés pyréthrinoïdes mais attire l’attention sur la volatilité de la composante PBO. Or les MILDA avec PBO introduites sur le marché sont très hétérogènes dans leur composition et les différentes MILDAs avec PBO n’ont pas toutes été évaluées sur la durée.
Fonseca MANSIANGA