RDC : depuis l’entrée de Félix Tshisekedi en fonction, les violences se sont intensifiées au Nord-Kivu et en Ituri (HRW)

Le président Félix Tshisekedi lors de son discours d'investiture.

Alors que l’état de siège est entré en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et en Ituri, Human Right Watch a rappelé vendredi 7 mai l’échec des opérations militaires précédemment menées dans cette région. L’ONG note par ailleurs que depuis l’accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, ces opérations lancées sans tenir compte de plusieurs complexités ont accentué les violences dans cette partie du pays.

« Les deux principales opérations militaires lancées dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri depuis que le président Félix Tshisekedi est entré en fonction en 2019 n’ont jusque-là pas tenu compte des complexités multiples qui se superposent dans ces régions. Loin du but escompté, les violences se sont depuis intensifiées et le nombre de déplacés internes a atteint un niveau record. L’impunité généralisée pour les exactions commises tant par les groupes rebelles que par les forces nationales continue d’alimenter les conflits », lit-on dans son communiqué.

Dans ce contexte, selon HRW, l’administration Tshisekedi devrait adopter une approche globale fixant comme priorités de rendre justice pour les crimes graves, de procéder à un réel assainissement des forces de sécurité et de mettre en place un système efficace de démobilisation des ex-combattants. En fin de compte, elle devrait veiller à ce que l’état de siège ne donne pas à l’armée plus de latitude pour commettre des abus, selon l’ONG.

Relire : Etat de siège : Human Right Watch redoute des cas d'abus de la part des forces de sécurité au regard des profils des gouverneurs militaires du Nord-Kivu et de l’Ituri

L’état de siège est entré en vigueur depuis jeudi 6 mai pour une durée de 30 jours renouvelable. Des gouverneurs militaires et vice-gouverneurs policiers ont été nommés par le Chef de l’Etat afin de diriger ces deux entités pendant l’état d’urgence.

Lire aussi : RDC : 50 organisations congolaises et internationales appellent le nouveau gouvernement à actionner la justice pour des cas des crimes graves récents ou passés

Thérèse Ntumba