Félix Tshisekedi, Président en exercice de l’Union Africaine a effectué ce samedi une visite de travail à Khartoum, au Soudan, où il s'est entretenu avec son homologue, le Président du Conseil de Transition, Abdel Fattah Abdelrahmane Al-Burhan. Les deux hommes se sont entretenus en tête-à-tête sur plusieurs questions continentales parmi lesquelles figure le Barrage de la Renaissance Éthiopienne.
Le dirigeant congolais a eu également une séance de travail avec les hauts responsables du gouvernement directement concernés par cette question. Il s'agit du premier ministre Abdalla Adam Hamdok, de la ministre des affaires étrangères Mariam Al Mansoura Elsadig Al-madhi et son collègue de l'irrigation et ressources en eau.
À ce stade, aucune déclaration n'a été faite tant du côté de la présidence de l'UA que du côté soudanais à l'issue de ces rencontres.
Après son homologue soudanais, le Chef de l'État, qui était accompagné du Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula et du Professeur Ntumba Luaba, Coordonnateur du Panel accompagnant la mandature congolaise à l'UA, s'est envolé pour Le Caire.
Selon la présidence congolaise, Félix Tshisekedi est déterminé à trouver une "solution à l'africaine à ce problème.
Pour rappel, la réunion interministérielle sur le Grand Barrage de la Renaissance s’était clôturée le 6 avril à Kinshasa, sans aucune avancée. Ce nouveau round des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan n’avait pas permis de dégager un accord.
La partie soudanaise avait regretté le temps perdu depuis et avait exprimé son souhait de voir le mécanisme être renforcé avec une médiation dirigée par l’Union africaine (UA), mais appuyée par les Nations Unies (ONU), l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis.
Comme les Soudanais, les Egyptiens, également en aval du Nil, souhaitent un accord légalement contraignant, notamment sur la gestion du barrage et le remplissage du réservoir.