RDC : des écoles catholiques répertoriées comme fonctionnant avec de faux arrêtés ministériels, la CENCO s’explique

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Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 14 avril, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) est revenue sur la problématique des écoles catholiques déclarées fictives car fonctionnant, après des enquêtes avec des faux arrêtés ministériels. Son secrétaire général et porte-parole a tenu à apporter un certain nombre de précisions pour éclairer la lanterne autour de cette situation.

Pour la CENCO, plusieurs parmi ces écoles catholiques répertoriées comme fonctionnant avec des faux arrêtés sont des anciennes écoles créées depuis la deuxième république voire même depuis l’époque coloniale.

« Il ne s’agit donc pas des écoles fictives. Elles fonctionnent normalement, en se faisant contrôler par les inspecteurs et par les services du SECOPE chaque année depuis leur création. Elles présentent des élèves aux épreuves de fin cycle », a déclaré Abbé Donatien Nshole.

La CENCO a aussi apporté quelques détails à propos de certaines écoles classées sur cette liste des établissements répertoriés comme fonctionnant avec des faux arrêtés.

« A titre illustratif, je citerai :  Les EP Kabisoko et Kitamulikwa dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) qui sont issues de la scission de l’EP Lulenga de l’époque coloniale, et auxquelles on a donné des faux arrêtés en 1993, il y a donc 28 ans ;  L’EP Munandji, dans le territoire de Kanintshin (Lomami), créée en 1942 à laquelle on a donné un arrêté en 2002 suite au changement de structure ; L’EP Siamina Kikaku où a étudié notre coordinateur national dans le territoire de Kasongo-Lunda (Kwango), créée avant l’indépendance mais à laquelle on a donné un arrêté en 2005 ; Le Collège Kiniati, dans le territoire de Masi-Manimba (Kwilu) créé dans les années 60 auquel on a donné deux arrêtés en 2012 et en 2013 suite au changement de structures du au développement de l’école », a fait savoir Abbé Donatien Nshole.

Et d’ajouter : « L’on perçoit ainsi l’urgence d’un travail de vérification beaucoup plus approfondie qui demande énormément du temps nécessaire afin d’établir les responsabilités de ces faux arrêtés. Tout comme il y a nécessité de régulariser les écoles victimes de ce système et de nettoyer le fichier du personnel ».