Assemblée nationale : Mboso plaide pour l’effectivité du programme DDR en vue « d’aider nos compatriotes qui vont quitter les groupes armés ou arrêter leur complicité avec ces derniers »

Les combattants de FRPI/Ph ACTUALITE.CD

Le programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) tel qu’annoncé plusieurs fois par le Chef de l’Etat sous sa nouvelle configuration peine à démarrer au pays. Depuis plus d’une année, de nombreux miliciens qui s’étaient rendus aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en vue de bénéficier dudit programme ont désespérément attendu avant de retourner dans le maquis.

Le Président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso, a appelé lundi 29 mars le gouvernement à accélérer le programme DDR afin d’aider les citoyens à quitter les milices ou à arrêter leur complicité avec ces dernières.

« L’Assemblée nationale s’emploie à demander à notre gouvernement d’accélérer le programme « Désarmement, Démobilisation et Réinsertion », en sigle « DDR » et d’aider nos compatriotes qui vont quitter les groupes armés ou arrêter leur complicité avec eux afin qu’ils aient une occupation digne pour nourrir leurs familles et participer au progrès et au développement de notre pays », a lancé Christophe Mboso au cours d’une plénière mouvementé suite à une manifestation des élus des provinces de l’Est du pays qui demandaient plus d’implication de la chambre basse du parlement pour le retour de la paix dans la partie orientale du pays.

« Des urgences sécuritaires exigent que la paix et la sécurité soient rétablies dans les provinces du Nord, de l’Est et au nord du Grand Katanga où les groupes armés et les terroristes de l’ADF continuent à décimer notre population. Ces activités armées s’accompagnent des crises humanitaires sans précédents en l’occurrence les déplacements des populations, la paupérisation des citoyens et la famine généralisée », a expliqué Mboso.

La nouvelle configuration du programme DDR devrait inclure les volets communautaire et stabilisation. Ce programme était en phase de finalisation, avait annoncé le Chef de l’Etat en décembre 2020. Depuis, rien n’est fait. Plus de 2000 miliciens candidats à ce programme dans les territoires de Djugu (CODECO) et d’Irumu (FRPI) ont rejoint la brousse alors qu’ils étaient déjà prés cantonnés. Beaucoup d’observateurs déplorent un manque d’une politique en la matière.

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Berith Yakitenge