Sud-Kivu : le gouvernement provincial dit être au courant des mouvements d’hommes armés de la plaine de Ruzizi vers les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga

Carte de la province du Sud-Kivu

Le ministre provincial de l'intérieur du Sud-Kivu, Lwabanji Lwasingabo a affirmé samedi dernier que le gouvernement est bien au courant des mouvements d’hommes armés en provenance de la plaine de la Ruzizi vers les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga.

« Ce n'est plus un secret, nous apprenons qu'il y a suffisamment d'infiltrations, à partir de la Ruzizi, du Lac Tanganyika. Nous sommes au courant qu'il y a des infiltrations, il y a des groupes qui ont été attrapés, il y en a qui tentaient de traverser la rivière Ruzizi qui ont été emportés par les eaux et on a pu retrouver deux cadavres. Nous sommes au courant, ça nous préoccupe. Au niveau de la sucrerie de Kiliba, il y en a qui traversaient et on a pu mettre la main sur deux burundais, et un compatriote congolais ressortissant de la plaine qui leur servait de guide, ils avaient des grenades », a dit le ministre Lwabanji Lwasingabo.

Les voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer les mouvements d’hommes armés dans la plaine de Ruzizi pour rejoindre les hauts plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga où les violences s’accentuent suite à l’activisme des milices locales et étrangères.

« Nous appelons tout le temps les compatriotes qui sont là-bas, surtout les territoriaux, à la vigilance. Nous les invitons à plus de vigilance parce qu'on ne peut pas trouver non plus des militaires ou des policiers qui vont garder toute cette frontière, mais par contre si la population s'implique, nous sommes convaincus que nous pouvons avoir des solutions », a indiqué le ministre provincial de l’intérieur du Sud-Kivu.

Deux colonels déserteurs de l’armée congolaise Michel Rukundo Makanika et Charles Sematama alimentent les violences dans les hauts plateaux. Ils dirigent des milices à savoir, Gumino et Twigwaneo. Ces dernières s’affrontent avec d’autres miliciens locaux, attaquent les positions de l’armée et tuent des civils. Ces violences ont causé des déplacements massifs de populations qui vivent dans des conditions difficiles. 

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Justin Mwamba