La formation du gouvernement provoque une certaine impatience dans la classe politique congolaise, a noté ce lundi 29 mars le Président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso. Il redoute que cette situation soit à la base des dissensions au sein de la nouvelle majorité qui est l’Union sacrée de la nation formée par le Chef de l’Etat après la rupture de la coalition FCC-CACH.
A la plénière de ce lundi, M. Mboso a expliqué aux députés que le retard constaté dans la mise en place du gouvernement est causé notamment par le souci de répondre aux équilibres ainsi qu'aux exigences constitutionnelles de représentativité nationale et du genre.
« Il s’observe qu’une certaine opinion est gagnée par l’impatience, s’agissant de la formation du Gouvernement, le tout premier de l'Union sacrée de la Nation. La mise en place d’un nouveau Gouvernement de la République est, certes, une nécessité, mais ne devrait pas nous faire perdre de vue que, le faisant, ce dernier ne soit à l’origine des dissensions au sein de la nouvelle majorité. Il est appelé à répondre aux équilibres ainsi qu’aux exigences constitutionnelles de représentativité nationale et du genre. Ce qui nous éviterait d’assister encore une fois, comme par le passé, aux réactions revendicatives des ressortissants de certaines provinces ou de certaines catégories sociales », a déclaré Christophe Mboso.
Depuis la nomination du Premier ministre Sama Lukonde le 15 février dernier, le gouvernement peine à être installé. Les tractations ont pris trop de temps pour harmoniser les listes des partis et regroupements politiques devant participer au gouvernement.
« Le Gouvernement de l’Union sacrée de la Nation demande dans sa composition des vertébrés. Ce n’est donc ni un problème de classe politique, encore moins de manque de compétences », a souligné Christophe Mboso.
Entre-temps, les travaux à l’Assemblée nationale n’ont pas évolué. La plénière de ce lundi se tient deux semaines après l’ouverture de la session qui est qualifiée de tous les enjeux car elle doit notamment examiner les matières liées aux réformes électorales, investir le gouvernement qui sera composé, examiner le rapport général de la CENI qui a été déposé à la chambre basse depuis 2019.
Berith Yakitenge