RDC : d'autres vagues des brigands « Kulunas » attendues à Kanyama Kasese

Les kulunas appréhendés par la police à Kinshasa/Ph ACTUALITE.CD

Le Service national annonce qu’il va envoyer  cette semaine une nouvelle vague de près de 600 bandits urbains communément appelés « Kulunas » de Kinshasa au centre agricole Kanyama Kasese dans la province du Haut-Lomami pour une rééducation socioprofessionnelle. C’est le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national qui l’a dit mercredi. Il s’agira, d’après lui, des troisième et quatrième vagues.

« Déjà au mois d'octobre, j'avais annoncé que dans notre plan à court terme, nous avions prévu de ramasser plus entre 2000 et 2500 Kulunas dans la ville de Kinshasa. Nous avons, sur instruction du commandant suprême, planifié d'organiser l'évacuation de la troisième et quatrième vague. Un avion a la capacité de transporter plus au moins 300, 320 éléments, et donc vendredi (26 mars), nous allons pouvoir le présenter à l'autorité de la ville qui gère la ville pour dire voilà, vos citoyens qui sont mis à la disposition du Service National par la police vont aller à Kanyama Kasese pour un encadrement. La troisième vague va quitter Kinshasa samedi matin pour Kanyama Kasese via Mbuji Mayi et la semaine prochaine entre mardi et mercredi, la quatrième vague va pouvoir quitter aussi la ville de Kinshasa. Autour de 650 Kulunas qui vont rejoindre Kanyama Kasese pour l'encadrement ainsi que la formation », a annoncé sur Top Congo le Général Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik.

Le général Kabwik relève des difficultés d’ordre financier dans la prise en charge des kulunas.

« Nous avons beaucoup de difficultés, déjà avec la première et la deuxième vague, on s'est endetté à gauche et à droite, on a pris des engagements à gauche à droite qu'on a pas encore su honorer à ce jour et nous pensons que l'autorité qui a la dernière signature pour libérer les moyens financiers à la disposition du Service national pourra nous entendre et comprendre que nous avons besoin de cela pour honorer les factures afin de rester crédibles », a expliqué le commandant du Service national.

Au sujet des droits de l'homme, le commandant du Service national répond : « Il y a le respect des droits de l'homme. Il s'agit d'une opération bien spécifique pour débarrasser la ville de ces Kulunas. L'État est en droit de prendre ses citoyens qui ont besoin d'un encadrement spécifique parce qu’il s'agit d'un encadrement patriotique et civique ». 

La deuxième vague des kulunas arrivée en novembre 2020 à Kanyama Kasese était constituée de 900 brigands. Ces derniers ont été arrêtés par la police au cours des patrouilles à Kinshasa.

A Kanayama Kasese, le kulunas cultivent de vastes étendues de champs où est semé notamment le maïs.

Clément Muamba