Sud-Kivu : pour Théo Ngwabidje, les causes des incendies sont la mauvaise installation des panneaux et la non urbanisation

Théo Ngwabidje/ Gouverneur du Sud-Kivu

La ville de Bukavu fait face à des incendies en répétition. Des centaines de maisons sont décimées par le feu presque chaque jour. Dans un entretien accordé à ACTUALITE.CD, le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, fait savoir que ces incendies, parfois qualifiés d'origine inconnue, sont dus aux mauvaises installations des panneaux.

“ Le problème des incendies, cela est le résultat de la mauvaise urbanisation, donc la non urbanisation, la politique publique du passé dans la matière. On construit mal, conséquence quand on a mal construit, les maisons aussi sont faites en bois, la pose des panneaux solaires qui n'ont pas de garantie, nous créent  effectivement ces incendies là”, explique Théo Ngwabidje Kasi.

Dans des incendies géants notamment  ceux de Irambo, Nyamugo, Funu, des centaines de maisons sont calcinées, des pertes en vies humaines et des biens de valeur emportés. Théo Ngwabidje annonce certains projets.

“Je me suis investi dans ça, j'ai signé un contrat avec les partenaires belges qui vont nous fournir les camions anti-incendie, qui vont former aussi les agents pour manipuler ces camions. Pour éviter qu'il y ait ces incendies, c'est le travail que j'ai entamé de remettre de l'ordre dans cette ville de Bukavu. Il y a des maisons qui sont construites sur des sites impropres. J'en ai listé une quinzaine, mais pour faire partir les populations qui sont dans ces coins-là, il faut trouver d'autres sites. Nous avons déjà entamé ce travail. Et la clé aussi, c'est d'élargir Bukavu. Et là, il faut des moyens pour ça ”, ajoute Ngwabidje.

Construite pour environ 500.000 habitants, les dernières statistiques de la mairie révèlent que la ville de Bukavu a plus de 1 million 400 milles habitants, presque le triple de sa capacité d'accueil et dont les causes sont  entre autres l'exode rural. Des habitants ont construit même sur les sites impropres à la construction.

Justin Mwamba, à Bukavu