L'intersyndicale de la société TRANSCO dénonce la violation flagrante du texte régissant cet établissement. Dans une correspondance adressée au Président Félix Tshisekedi, elle l'invite à remettre de l'ordre au sein de TRANSCO en instruisant le ministre des Transports et Voie de Communication de reporter son arrêté et la décision qui font déjà grogne dans le milieu des agents et cadres de cet établissement public.
L’intersyndical accuse le ministre Didier Mazenga d’avoir nommé un nouveau directeur général adjoint en violation des textes réglementaires de la société TRANSCO.
« En effet, conformément au décret portant statut d'un Établissement public dénommé TRANSPORT AU CONGO en abrégé "TRANSCO" spécialement en son article 12 qui dispose : la Direction Générale de TRANSCO est assurée par le Directeur Général et assisté par un Directeur Général Adjoint, tous nommés, relevés de leurs fonctions, et le cas échéant, révoqués par Ordonnance Présidentielle sur proposition du gouvernement délibéré en Conseil des Ministres. Il s'avère qu'à l'absence du Directeur Général, un Directeur Général Adjoint assure actuellement l'intérim, nommé par le ministre de tutelle conformément à l'article 14 du Décret précité après l'ordre reçu de votre autorité. À notre grand étonnement et avec notre regret, Son Excellente Monsieur le ministre de Transport et Voie de Communication par excès de pouvoir, a nommé un Directeur Général Adjoint en la personne de Monsieur Kitoko Kimfuba Dodo par son arrêté ministériel du 11 novembre 2020 portant désignation d'un Directeur Général Adjoint a.i de l'établissement Public TRANSCO que nous vous mettons en annexe », dénonce l’intersyndical de Transco dans sa correspondance à Félix Tshisekedi.
D’autres responsables ont également été nommés par le ministre des transports.
« Comme si cela ne suffisait pas son Excellence, Monsieur le Ministre s'est permis toujours par excès de pouvoir de nommer le Chef de service juridique à Transco et un sixième membre au Conseil d'administration au mépris de l'article 38 du décret sus évoqué qui dispose : le Personnel de Transco exerçant un emploi de commandement est nommé, affecté, promu et , le cas échéant, licencié ou révoqué par le Conseil d'administration sur proposition de la Direction Générale après approbation du Ministre ayant les Transports dans ses attributions tandis que le personnel de collaboration et d'exécution est nommé, affecté, promu et, le cas échéant, licencié ou révoqué par le Directeur Général et en violation des articles 7 et 8 du Décret n°13/001 du 10 janvier 2013 portant statut d'un Établissement public dénommé TRANSPORT AU CONGO en sigle TRANSCO ».
L'intersyndical dit attendre du chef de l'État une suite qui « apaiserait l'esprit des agents et cadres ».
Clément Muamba