Ituri : une accalmie précaire règne au village Ndaliya après les tueries de près de 20 personnes par les combattants ADF

Quatre jours après l’attaque des combattants ADF au village Ndaliya, dans le territoire d’Irumu, les autorités provinciales affirment qu’une accalmie précaire s’y observe et appellent -sans garantie- les populations qui avaient fui le milieu à y retourner. C’est le ministre provincial du plan, budget et investissement de l’Ituri, Pascal Baguma qui lance cet appel.

Les combattants ADF avaient tué 18 personnes dont 11 civils lors de l’attaque sanglante dans la chefferie de walese vonkutu. « Nous présentons nos condoléances aux victimes au nom du gouvernement provincial. C'est un acte à condamner. L'armée et la police sont à la poursuite de ce groupe rebelle. C'est pourquoi nous invitons nos populations de la chefferie de walese vonkutu particulièrement et celles d'autres entités à pouvoir regagner leurs milieux où nos forces de défense et de sécurité sont en train de restaurer l'autorité de l'état et bien collaborer avec ces services », a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

Outre la rébellion étrangère ADF, la province de l’Ituri est confrontée aux groupes locaux notamment les forces patriotiques pour l'intégration du Congo (FPIC), une milice qui opère dans le territoire d’Irumu. Ce groupe s’est déjà illustré par des attaques notamment contre la police et l’incendie des maisons.

« Le chef-lieu du territoire d'Irumu est détruit, plusieurs villages également détruits, Irumu est dépeuplé, appauvri par ses propres fils. Qui viendra le construire encore ? C'est à ces jeunes là de revenir pour le reconstruire. C'est pourquoi nous les invitons à suivre la voix de la sagesse, écouter le message du chef de l'Etat pour déposer les armes en vue d'adhérer aux processus de DDR », a plaidé le ministre provincial.

Pendant ce temps, un calme apparent s’observe dans le territoire de Djugu où une autre milice, la CODECO, est active depuis fin 2017.

Franck Asante, à Bunia