Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo se déplace ce lundi 1er février pour l’Egypte. Outre un tête-tête prévu avec son homologue égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, au Caire, les deux Chefs d’Etats devront signer des contrats dans les domaines d’infrastructures initiés depuis janvier 2020 par le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) visant « le développement intégré des provinces congolaises ».
« Il s’agit de quatre projets d’infrastructures pour lesquels un portefeuille de 400 millions de dollars a été alloué avec le concours d’Afreximbank dont la RDC est dorénavant membre. Interconnecter les provinces entre elles et la ville de Kinshasa tout en favorisant une fluidité du commerce à l’intérieur du territoire national, telle est la finalité de cette approche progressiste dont les fondements ont été posés récemment par les experts de deux pays. L’ouverture imminente des grands chantiers répartis dans les six zones du territoire national retenues (Grand Kasaï, Grand Bandundu, Grand Equateur, Grand Katanga, l’ex Province orientale et l’Est du pays), pourra impacter positivement sur le reste du pays », a déclaré le Conseiller principal du Chef de l’Etat en économie et finances, Marcelin Bilomba, cité par la direction de communication de la présidence de la république.
Et de détailler :
« De la construction d’une route à péage longue de 185 Km sur l’axe Mbuji-Mayi-Kananga à l’érection d’un port moderne à Ndomba (à 30 Km de la route nationale n°1) en passant par la construction d’une Centrale photovoltaïque de 10 Mégawatts au Kasaï-Oriental, ou encore, à l’aménagement d’une Centrale de traitement d’eau potable censée produire 60.000 m3 d’eau/jour sur la rivière Lubi aux confins du Sankuru et du Kasaï-Oriental, tous ces différents projets seront pilotés par des entreprises égyptiennes triées sur le volet en raison de 70% de participation. Les 30% restants seront, quant à eux, réservés aux sociétés congolaises de sorte à leur garantir, ainsi qu’aux entrepreneurs locaux, l’accès auxdits projets ».
A en croire la direction de communication de la présidence de la République, le président égyptien avait déclaré que son pays s’était engagé à soutenir la RDC dans la consolidation de la paix et la sécurité, en plus d’appuyer le pays dans des projets de développement intégré dans un entretien téléphonique en décembre dernier avec Félix Tshisekedi.
Contexte
Cette étape de la coopération entre les deux pays a été préparée depuis de longs mois. Des ministres, des membres du cabinet du Chef de l’Etat et d’autres délégués congolais se sont rendus à plusieurs reprises au Caire à cet effet.
En janvier 2020, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, avait échangé avec Félix Tshisekedi à Londres (Royaume-uni) en marge du Sommet Royaume-Uni-Afrique sur l’Investissement. Les discussions portaient déjà sur la coopération bilatérale.
L’Egypte considère le Congo-Kinshasa comme un allié stratégique dans la sous-région d’Afrique centrale dans le secteur de l’énergie, des mines et des infrastructures. Dans le cadre de l’intégration sous-régionale, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi compte beaucoup sur la participation congolaise pour booster le continent à partir notamment des ressources multiples que regorgent le sol et sous-sol congolais.
Fonseca MANSIANGA