RDC: revenant de son tête-à-tête avec Joseph Kabila, Ilunga Ilunkamba ne compte toujours pas se présenter à l’Assemblée nationale 

Sylvestre Ilunga et Félix Tshisekedi

Sylvestre Ilunga Ilunkamba est encore Lubumbashi ce mardi matin. Selon ses proches, il devrait revenir à Kinshasa en début de soirée.  « Je pars à Lubumbashi pour une réunion avec son Excellence Joseph KABILA KABANGE, Autorité morale du Front Commun pour le Congo, FCC. C’est lui qui a proposé mon nom comme candidat Premier Ministre, ce qui a permis ma nomination par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat », avait-il dit dans un communiqué le jour de son départ. 

Son entourage est unanime: « le Premier ministre a toujours dit qu’il ne déposera sa démission que quand l’autorité morale du FCC va le lui demander ». Des sources de la présidence de la République rapportent également que le 7 décembre 2020, lors de la dernière réunion en tête-à-tête entre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et Félix Tshisekedi, le Premier ministre avait répété cette position. 

Lundi à Kashamata, aux environs de Lubumbashi, Ilunga Ilunkamba et Kabila Kabange ont discuté. Selon les informations de ACTUALITE.CD, ils sont revenus sur les différents épisodes de la crise institutionnelle actuelle, mais rien de particulier n’a filtré sur les décisions prises. « Kabila est une tombe, Ilunkamba aussi, même nous les collaborateurs nous ne savons pas avec précisions ce qui a été dit », confie un proche du Premier ministre qui ajoute: « la démission n’est pas à l’ordre du jour et la motion de censure avec ce bureau d’âge ne nous concerne pas ».

Entretemps, le bureau dirigé par Mboso N’Kodia maintient sa plénière pour ce mardi avec comme ordre du jour: « examen de la motion de censure ». 

Du côté du FCC, la position est restée la même: cette matière ne peut être traitée sous la présidence du bureau d’âge " aux termes de la Constitution, du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale et des Arrêts de la Cour Constitutionnelle sur le Bureau d’âge ». 

Pour le camp Kabila, l'examen de toute autre matière sous la présidence de Mboso N’Kodia (autre que l’examen de la pétition contre le Questeur Adjoint et l’élection des membres du Bureau définitif) constitue « une violation flagrante des textes précités, violations que le FCC ne peut aucunement cautionner ».